"Les phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes ont causé des pertes économiques estimées à 560 milliards d'euros dans l'UE entre 1980 et 2021, dont seulement 170 milliards d'euros (30%) étaient assurés". Ils ont fait près de 195.000 victimes, a relevé l'agence européenne de l'environnement (AEE), mercredi 14 juin.
Elle a mis en ligne un nouveau portail rassemblant les données les plus récentes relatives à l'impact de ces événements. En février 2022, le bilan présenté par l'AEE s'élevait à 510 milliards d'euros et 142.000 morts, pour la période 1980-2020. En 2021, les inondations en Allemagne et en Belgique ont coûté près de 50 milliards d'euros.
En termes de victimes, un changement dans la méthodologie utilisée en France et en Allemagne est à l'origine de la grande variation, a précisé l'agence européenne. Dans le nouvel inventaire, les canicules comptent pour 81% du nombre de morts et pour 15% des dommages financiers.
Marqué par des vagues de chaleur à répétition, l'été 2022, non encore comptabilisé, a connu un nombre de décès plus élevé que d'habitude dans toute l'Europe. Il y a eu 53.000 décès de plus en juillet 2022 par rapport aux moyennes mensuelles de 2016-2019, tous n'ayant pas été directement attribués à la chaleur, a précisé l'AEE.
L'Espagne a enregistré plus de 4.600 décès liés à l'extrême chaleur entre juin et août. Les modèles climatiques prévoient des vagues de chaleur extrêmes plus longues, plus intenses et plus fréquentes, ce qui doit obliger l'Europe à agir pour protéger sa population vieillissante, vulnérable aux températures élevées.
Les politiques nationales d'adaptation reconnaissent les effets de la chaleur sur les systèmes cardiovasculaire et respiratoire. Moins de la moitié couvrent les effets directs de la chaleur "tels que la déshydratation ou les coups de chaud", a noté l'institut communautaire.
Sur les sols, le changement climatique induit par l'homme a multiplié la probabilité de sécheresse en 2022 par cinq ou par six. Cette même année, les incendies de forêt ont touché plus du double de la superficie par rapport aux dernières années, a relevé l'AEE.
Le coût des sécheresses pourrait passer de neuf milliards d'euros par an à 25 milliards annuel à la fin du siècle si le réchauffement est de 1,5°C. Il pourrait grimper à 31 milliards pour 2°C et 45 milliards pour 3°C, selon les scénarios scientifiques.
"Les agriculteurs peuvent limiter les effets négatifs (...) en adaptant les variétés de cultures, en changeant les dates de semis et en modifiant les modes d'irrigation", a indiqué l'AEE. "Si l'on ne s'adapte pas davantage, les rendements et les revenus agricoles devraient diminuer à l'avenir", a-t-elle prévenu.
Avec des pertes humaines plus faibles (2% du total), les inondations sont les catastrophes les plus coûteuses, représentant 56% de la facture.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte