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Sarkozy condamné : l'ex-président pointe "la partialité de certains magistrats"

VU DANS LA PRESSE - Condamné lundi 1er mars pour corruption et trafic d'influence, Nicolas Sarkozy a réagi ce mardi en dénonçant une décision infondée, et affirmant qu'il ira au bout de ses recours.

Nicolas Sarkozy, condamné pour corruption et trafic d'influence, est décidé à se battre contre une "profonde injustice"
Nicolas Sarkozy, condamné pour corruption et trafic d'influence, est décidé à se battre contre une "profonde injustice"
Crédit : JOEL SAGET / AFP
Ryad Ouslimani
Ryad Ouslimani
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C'est un coup de semonce qui s'est abattu sur Nicolas Sarkozy lundi 1er mars. L'ex-président de la République a été condamné à trois ans de prison dont deux avec sursis pour corruption et trafic d'influence. Une décision que l'ancien chef de l'État ne digère pas. Il a d'ailleurs fait appel et reste déterminé à aller au bout de ses recours. 

"J’ai ressenti l’injustice profonde, choquante, des procédures lancées contre moi depuis dix ans", a réagi Nicolas Sarkozy ce mardi auprès du Figaro. "Je sais que nous sommes dans un combat de long terme. J’ai fait appel de la décision, peut-être faudra-t-il que ce combat s’achève devant la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH)", prévient-il. Et tant pis si cette ultime éventualité ne l'enchante guère. "Ce serait pour moi une souffrance que d’avoir à faire condamner mon propre pays, mais j’y suis prêt car ce serait le prix de la démocratie", assure-t-il.

Nicolas Sarkozy décide d'être offensif en évoquant des juges à son sens loin d'être impartiaux. "La question de la partialité de certains magistrats peut se poser", estime l'ancien chef de l'État. "Je vous renvoie à la jurisprudence de la CEDH : il suffit qu’un justiciable puisse suspecter que son juge n’est pas impartial pour qu’il puisse réclamer qu’il se déporte", relève Nicolas Sarkozy dans les colonnes du quotidien. 

Le jugement ne tient aucun compte de la réalité de l’audience

Nicolas Sarkozy

Selon l'ex-maire de Neuilly, le courroux des juges date de la période où il avait estimé que la magistrature manquait de diversité. Sur France 2 en 2007, Nicolas Sarkozy avait fait une sortie remarquée après avoir assisté à l'installation du nouveau président de la Cour de cassation. "Je regardais la salle, je voyais 98% d'hommes [...] qui se ressemblaient tous, mêmes origines, même formation, même moule, la tradition des élites françaises, respectables, bien sûr, mais pas assez de diversité", avait-il évoqué. Plus tard il utilisera une image qui fera grincer des dents la corporation : "Tout le monde qui se ressemble aligné comme des petits pois, la même couleur, même gabarit, même absence de saveur". 

"J’ai rappelé un jour que j’étais moi-même un 'petit Français de sang-mêlé' : j’aimerais que ces 'Français de sang-mêlé' soient mieux représentés dans toutes les corporations", a-t-il expliqué au Figaro, évoquant là la rancœur éventuelle des juges. "Les civilisations disparaissent sous l’effet de la consanguinité, pas sous celui de la diversité. C’est ce que j’avais voulu dire à l’époque. Et c’est cela qui justifierait une vengeance ?", a-t-éclairé. 

Concernant le verdict de lundi, Nicolas Sarkozy évoque "une profonde injustice", et un jugement "truffé d'incohérence". "L’immense majorité des observateurs a évoqué un effondrement de l’accusation et a dit que la défense avait apporté la preuve de l’innocence des trois prévenus. Or, le jugement ne tient aucun compte de la réalité de l’audience", soutient au Figaro Nicolas Sarkozy, avant de détailler ce qui, selon la défense, fait de la décision l'injustice qu'il dénonce.   

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