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"Pour moi, il n'y a pas de crime" : l'ex-patron de Renault Carlos Ghosn évoque sur RTL les poursuites qui le visent lui et Rachida Dati

Carlos Ghosn et Rachida Dati seront jugés en correctionnel, en septembre 2026, pour corruption et trafic d'influence. Sur RTL, l'ancien patron de l'alliance Renault-Nissan explique que toutes ses "demandes d'accès au dossier" lui ont été "refusées". Il estime également "le bénéficiaire du supposé crime, c'est l'entreprise".

Carlos Ghosn au micro de Marc Olivier Fogiel sur RTL le 18 novembre 2025

Crédit : RTL

"Ma fortune a complètement fondu" : l'ex-patron de Renault Carlos Ghosn raconte sur RTL sa vie "confiné" au Liban, 7 ans après son arrestation au Japon

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Carlos Ghosn est face à Marc-Olivier Fogiel

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Marc-Olivier Fogiel & Jérémy Descours

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Un ancien patron de Renault et une ancienne députée européenne sur le banc des prévenus. L'affaire Ghosn connaitra son épilogue en septembre 2026 lors d'un procès devant le tribunal correctionnel où les deux mis en cause seront jugés - entre autres - pour corruption et trafic d'influence. 

Invité de RTL ce mercredi 19 novembre, Carlos Ghosn assure que toutes ses "demandes d'accès au dossier ont été refusées par le juge d'instruction". "Un mandat d'arrêt a été prononcé contre moi parce que je ne me suis pas présenté au juge d'instruction à Paris, alors qu'il savait très bien que je ne pouvais pas sortir du Liban", explique celui qui avait fait la une des médias du monde entier après une fuite rocambolesque du Japon.

Carlos Ghosn indique qu'il n'a reçu "aucune notification, aucun document et aucun acte" de la justice. "Pour l'instant, je ne sais pas ce qui m'est reproché", martèle-t-il.

Carlos Ghosn refuse de parler de Rachida Dati

Le parquet national financier (PNF) se penche depuis 2019 sur un contrat signé le 28 octobre 2009 entre Rachida Dati et RNBV, filiale de l’alliance Renault-Nissan. L'ancienne garde des Sceaux sous Nicolas Sarkozy est soupçonnée d'avoir perçu, "en toute confidentialité, voire en toute opacité" selon l'enquête, 900.000 euros entre 2010 et 2012 pour des prestations de conseil actées dans une convention d'honoraires, mais sans avoir réellement travaillé, alors qu'elle était avocate et député européenne (2009-2019). Questionné sur les faits reprochés l'ex-ministre, Carlos Ghosn choisit de botter en touche : "Je ne ferai pas de commentaire sur Madame Dati et sur son cas". 

À écouter aussi

Ce qui intéresse davantage l'homme d'affaires, réfugié au Liban depuis 2019, c'est la place qu'occupera Renault lors du procès. "Pour moi, il n'y a pas crime", assure Carlos Ghosn sur RTL. "Si jamais il y a crime, comme on le dit, c'est-à-dire qu'elle [Rachida Dati, NDLR] aurait fait du lobbying au niveau de la Commission européenne au profit de Renault. Mais alors, si c'est au profit de Renault, comment ça se fait que Renault est uniquement partie civile ?", s'interroge-t-il sur RTL.

Le bénéficiaire du supposé crime, c'est l'entreprise

Garlos Ghosn sur RTL

L'ex-patron de Renault-Nissan n'en démord pas "le bénéficiaire du supposé crime, c'est l'entreprise". Sauf que dans cette affaire, le groupe Renault, lui, estime avoir été lésé par l'initiative de son ancien patron. C'est en effet Carlos Ghosn qui aurait demandé à Rachida Dati de faire ce lobbying interdit par loi. Mais pour le mis en cause, "absolument aucun fait le démontre".

"Vous comprenez bien qu'étant patron de Renault et patron de l'ACEA, c'est-à-dire l'ensemble des constructeurs européens, je n'avais pas besoin d'un député européen parmi 500 pour porter ma voix et faire valoir les arguments de Renault vis-à-vis de la Commission européenne. Nous avions accès directement au commissaire européen", lâche l'homme, aujourd'hui âgé de 71 ans. 

Rachida Dati "a été bien payée par la trésorerie de Renault"

Rachida Dati aurait donc empoché 900.000 euros pour du lobbying. Selon les juges, cette somme aurait été touchée en toute confidentialité, voire en toute opacité. Une accusation que réfute, de nouveau, Carlos Ghosn. "Quand il y a un contrat vis-à-vis de n'importe quel individu, vous avez les juristes de l'entreprise qui le contresignent."

Et de conclure : "Madame Dati a été bien payée par la trésorerie de Renault. Ça a été monté sur la comptabilité de Renault. Tous les comptes du patron de l'entreprise sont souvent audités, non seulement en interne mais aussi en externe. Quand on parle franchement d'opacité et de secret, ça veut dire qu'on ne connaît pas les mécanismes d'une grande entreprise comme Renault en ce qui concerne les paiements". 

Dans ce dossier, l'actuelle ministre de la Culture et l'ancien patron de Renault continuent de contester toutes les accusations du PNF.

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