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Meurtre de Lola : procès aux Assises requis pour la suspecte Dahbia B.
Le 14 octobre 2022, Lola, 12 ans était retrouvée morte dans la cour intérieure de l'immeuble où elle habitait à Paris avec ses parents. Un procès aux Assises a été requis, deux ans plus tard, pour Dahbia B., qui avait avoué avoir tué l'enfant.
C'est un dossier qui avait suscité un vif émoi dans toute la France. Le ministère public a requis lundi 16 septembre le renvoi devant la cour d'Assises de Dahbia B. pour le meurtre de la petite Lola, 12 ans, retrouvée morte dans une caisse le 14 octobre 2022. La suspecte était passée aux aveux quelques jours après son crime, déclarant avoir tué l'enfant sans mobile apparent.
Dahbia B. est aujourd'hui mise en cause pour meurtre sur mineur de 15 ans accompagné de viol, torture ou actes de barbaries. Elle encourt la prison à perpétuité. Le juge d'instruction aura la charge de donner suite aux réquisitions du ministère public.
Un homme, qui a véhiculé Dahbia B. avec la caisse contenant le cadavre de Lola et l'a un temps accueillie chez lui, avait été mis en examen pour recel de cadavre. Nos confrères de RMC indiquent que le parquet a requis un non-lieu le concernant.
Un crime terrible récupéré par l'extrême-droite
Le vendredi 14 octobre 2022, Lola, qui n'était pas rentrée du collège dans l'après-midi, est retrouvée sans vie dans une caisse en plastique, dans la cour intérieure de l'immeuble de la capitale où elle habitait. En cherchant sa fille, son père, gardien de la résidence, voit sur les images de vidéosurveillance Lola entrer dans le hall vers 15h15 avec une femme qu'il ne connait pas. Cette dernière ressort de l'immeuble vers 17h00, tirant de lourds bagages dont une malle en plastique.
La brigade criminelle de la police judiciaire parisienne interpelle dès le samedi matin à Bois-Colombes (Hauts-de-Seine) la suspecte, Dahbia B., une jeune Algérienne née en 1998, entrée légalement en France en 2016 avec un titre de séjour d'étudiant. Elle était sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) depuis deux mois. Le fait qu'elle soit toujours présente en France avait suscité de virulentes critiques à droite et à l'extrême droite.
Les parents de Lola avaient pourtant expressément demandé que le meurtre de leur fille ne soient pas récupéré à des fins politiques. En octobre 2023, son père, John Daviet, se confiait au micro de RTL : "Je suis retombé dans mes démons, alors que ça faisait plus de trois ans que je ne buvais plus. Mais qui ne retomberait pas dans ses démons ?" Le père endeuillé est décédé peu de temps après à l'âge de 49 ans.
Un mobile encore flou
Lors de sa garde à vue, Dahbia B. avait raconté avoir "imposé (à Lola) de se doucher avant de commettre sur elle des atteintes à caractère sexuel et d'autres violences ayant entraîné la mort. Elle aurait dissimulé le corps dans la caisse", avait relaté à l'époque dans un communiqué la procureure de Paris Laure Beccuau. L'autopsie a révélé que Lola est morte asphyxiée. Son corps présentait de "multiples autres lésions", notamment au niveau du cou, mais pas "de lésion traumatique de la sphère sexuelle".
A l'issue de sa garde à vue, Dahbia Benkired avait été mise en examen et placée en détention provisoire. L'expertise psychiatrique de la jeune femme avait conclu à aucune abolition ni altération de son discernement au moment des faits. Dahbia B. souffre de troubles graves et complexes de sa personnalités qui l'ont conduite à être internée en Unité pour malades difficiles (UMD) à l'hôpital de Villejuif (Val-de-Marne).
