Le policier, qui conteste sa détention provisoire dans une affaire de violences en marge des émeutes à Marseille, a admis jeudi un tir de LBD mais "rien ne prouve" que ce soit ce tir qui ait blessé le jeune Hedi, selon son avocat.
"J'ai pris la décision de faire usage de LBD à une reprise", a déclaré le policier qui a souhaité faire des déclarations spontanées. Mais "est-ce que ce tir a impacté Hedi?", s'est demandé ensuite son avocat Me Gassend ajoutant que "rien ne (le) prouve".
L'avocat général a requis le maintien en détention provisoire du policier, soupçonné avec trois collègues d'avoir gravement blessé un jeune homme en marge des émeutes à Marseille, au moins jusqu'à un interrogatoire prévu le 30 août.
Le policier, qui a 14 ans d'ancienneté à la BAC, a dit avoir vu "deux individus capuchés". Alors que des émeutes avaient lieu en ville, il a pensé, en voyant l'un des hommes sortir de la pénombre, qu'il était porteur d'un projectile. Le policier soutient n'avoir tiré qu'une fois. "J'ai vu que tout le monde était debout" et "évidemment que si une personne avait été inconsciente au sol ou présentant des blessures graves, il aurait été immédiatement pris en charge", a-t-il insisté.
De son côté, le jeune homme blessé le même soir avait témoigné pour Konbini. Hedi avait décrit comment lui et son ami avaient croisé une équipe de la BAC à Marseille : "On a vu qu'ils n'avaient pas envie de discuter avec nous. En me retournant, j'ai reçu un impact dans la tête. Au début, je ne savais pas bien ce que c'était. Je suis tombé au sol et quand j'ai voulu me relever, on m'a attrapé et on m'a traîné dans un petit coin où il faisait tout noir".
Hedi dit ensuite avoir été roué de coups par les hommes de la BAC. Quatre fonctionnaires de police ont été mis en examen dans cette affaire, et l'un des policiers a été placé en détention provisoire. Cette détention a suscité la colère des policiers, qui ont protesté en se mettant en arrêt maladie.
Le directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Veaux, avait également réagi à cette mise en détention. "Le savoir en prison m'empêche de dormir", avait-il déclaré, demandant la libération du policier. En réponse, Emmanuel Macron avait assuré que "nul en République n'est au-dessus de la loi". Il avait dit entendre l'émotion des policiers.
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