Protestation dans la police : un policier du Nord dénonce "un ras-le-bol général"

Gérald Darmanin va rencontrer les organisations syndicales de policiers à son retour de Nouvelle-Calédonie ce jeudi 27 juillet à 20h  au ministère de l'Intérieur. Le ministre était jusqu'ici resté particulièrement silencieux vis-à-vis de la fronde policière qui se déploie progressivement dans de nombreux commissariats sur le territoire, et non plus aux seules Bouches-du-Rhône. 

Un policier du Nord a témoigné à notre micro sous couvert d'anonymat. "Dans notre quotidien, tout le monde est présent. Il y a uniquement des sorties de véhicules, de patrouilles, sur appel du 17. C'est vrai qu'il n'y a plus trop d'initiatives de notre côté. C'est vraiment un ras-le-bol général. Tous les jours, on fait notre boulot, d'assurer la sécurité des personnes et des biens. Il faut une reconnaissance derrière, il faut être appuyés de toute la hiérarchie et de l'ensemble de l'administration", réclame le policier. 

Grève du zèle, boom des arrêts maladies, service minimal, ce mouvement contestataire est né à la suite de l'incarcération de l'un des quatre policiers accusés d'avoir violemment frappé le jeune Hedi, 21 ans, qui a subi un traumatisme crânien à la suite d'un tir de LBD et d'un passage à tabac, comme il le raconte. Dans une interview confiée à Konbini, ce dernier revient les évènements de la nuit du 1er au 2 juillet à Marseille, et raconte avoir reçu un tir de LBD dans le crâne, puis avoir été plaqué au sol et avoir été frappé par des poings et des matraques.  

À lire aussi

Faits Divers

Paris : le corps d’un homme mutilé retrouvé dans la Seine, une enquête ouverte