Carlos Ghosn a parlé. 2h30 de questions-réponses devant 150 journalistes et toujours des zones d'ombre sur sa fête organisée à Versailles en 2016 pour l'anniversaire de sa femme. Il a avec vigueur dénoncé ce qu'il considère être "un coup monté". Pour l'ancien PDG de Renault-Nissan, l'affaire du château de Versailles avait pour but de "salir son image".
"Ça n'a pas coûté un centime à l'entreprise", s'est justifié ce mercredi 8 janvier Carlos Ghosn. "Nous étions un gros sponsor de Versailles. Comme vous le savez, Versailles a du mal à entretenir le bâtiment. La présidente du château m'a dit un jour : 'Vous être un gros contributeur si vous voulez vous pourrez bénéficier d'un salon pour une fête privée. (...) J'ai la facture. 'Offert par Versailles', c'est écrit dessus par les organisateurs", a plaidé l'ex-patron de Renault.
Une version qui ne convainc pas la justice française. D'autant que l'ancien PDG a commis quelques erreurs de chiffres lors de sa conférence de presse. La première concerne le montant de la convention de mécénat signée entre Renault-Nissant et Versailles en juin 2016. Carlos Ghosn évoque un million d'euros pour restaurer le salon de la paix, il s'agit en fait de 2,3 millions d'euros. Une somme sur laquelle le constructeur peut bénéficier de 25% de contre-parties pour des événements institutionnels, mais pas privés.
Quelques mois plus tard, Renault-Nissan demande de profiter de cette contre-partie pour un dîner privé le 8 octobre 2016. Louer le Grand Trianon coûte 50.000 euros. Le château ne connaît pas le détail de cette soirée. Carlos Ghosn a fait hier allusion aux 50 ans de sa femme, il s'agit en fait de son mariage. Deuxième approximation plutôt surprenante.
Le patron déchu a présenté une facture de 0 euro pour cet événement. Problème, ce document en vient pas de la comptabilité du château, assure l'entourage de la présidente du château, qui ne souhaite pas s'exprimer pour l'instant. Carlos Ghosn dit avoir reçu son accord pour des dîners privés entre amis. Une privatisation du château dans un cadre officiel selon lui. À ce stade, c'est donc parole contre parole. Les deux fêtes organisées par Carlos Ghosn font l'objet d'une enquête préliminaire ouverte en mars 2019 par le parquet de Nanterre.
Royauté - Harry et Mehgan décident de renoncer à une partie de leurs engagements princiers. Une période compliquée pour la royauté. L'annonce passe mal du côté des Windsor. La famille royale serait très déçue par le choix du couple Sussex de prendre ses distances.
Fait divers - Après le décès d'un livreur après un contrôle de police, les avocats du fonctionnaire se défendent. Ce drame remet en tout cas dans le débat le sujet des violences policières. +20%, c'est l'augmentation des affaires confiées à l'IGPN cette année. En effet, jamais l'institution n'avait été aussi saisie par la justice. Le nombre des saisines devrait frôler les 1.400 en 2019.
International - Une pause dans l'escalade des tensions entre les États-Unis et l'Iran. "Il n'y a pas eu de victimes", selon les déclarations de Donald Trump ce mercredi 8 janvier. Le président américain se dit même prêt à faire la paix.