"On a voulu salir mon image". Carlos Ghosn est monté au front pour assurer sa défense lors d'une conférence de presse mercredi 8 janvier. Et il est notamment revenu sur l'affaire du château de Versailles.
Carlos Ghosn s'est défendu mercredi de tout abus. "On a voulu salir mon image", assure-t-il, parlant d'un "geste commercial" avant d'insister : "Je n'ai pas fait ça pour faire comme Louis XIV. Versailles est un symbole du génie de la France."
Le parquet de Nanterre s'intéresse à deux soirées organisées au château de Versailles en échange d'une convention de mécénat entre la marque au losange et l'établissement qui gère le château.
La première a eu lieu le 27 mars 2014 pour fêter les quinze ans de l'alliance. Mais parmi les invités figuraient essentiellement des proches de Carlos Ghosn, dont c'était l'anniversaire. Ces festivités avaient coûté plus de 630.000 euros, payés par le groupe automobile.
La seconde soirée, le 8 octobre 2016, a été organisée pour le mariage de Carlos Ghosn avec son épouse Carole, célébré en grande pompe dans la galerie des Cotelle et le péristyle du Grand Trianon, lieux emblématiques du château de Versailles.
Carlos Ghosn n'avait pas eu à dépenser un centime pour la location des lieux, pourtant évaluée à 50.000 euros : il avait pu en bénéficier en raison d'une convention signée entre Renault et le Château de Versailles, d'un montant de 2,3 millions d'euros, qui autorisait Renault à recevoir une contrepartie à hauteur de 25% de son mécénat.