Les prisons françaises sont à l'arrêt. Ce mercredi 15 mai, au lendemain de l'attaque violente d'un fourgon pénitentiaire qui a coûté la vie à deux agents, aucun parloir, aucun transfert de détenus dans les établissements de tout le pays. Cette opération prison morte se déroule avec des rassemblements du personnel pour rendre hommage à leurs deux collègues tués et aux trois autres hommes grièvement blessés lorsqu'un commando a ouvert le feu à l'arme de guerre au péage d'Incarville dans le département de l'Eure.
Depuis plus de 24 heures, des dizaines d'enquêteurs sont mobilisés pour retrouver les assaillants, mais aussi le détenu qui était dans le convoi : Mohamed Amra, 30 ans. Celui-ci est connu dans le milieu du narco banditisme, mais la police judiciaire a beaucoup de mal à comprendre pourquoi une opération de ce type, aussi sanglante, a été organisée pour lui.
Au sein de la police, jusqu'au ministère de l'Intérieur, toutes les sources contactées par RTL sont stupéfaites. "La mouche", comme on l'appelle dans le milieu, a certes un casier bien chargé : vol, extorsion, violence, séquestration, principalement dans la région de Dreux, sa ville de naissance. Il est en outre accusé d'avoir commandité depuis sa cellule l'assassinat d'un livreur de stups à Marseille, a priori pour dérober sa cargaison.
Mais il ne s'agit pas d'un gros bonnet du trafic de drogue, loin de là. Comment et pourquoi un commando d'au moins quatre personnes lourdement armées a-t-il pu se mobiliser pour le faire évader en plein jour ? Qui l'a financé ? Selon les informations de RTL, les malfaiteurs ont directement ouvert le feu sur les surveillants qui assuraient l'escorte, sans négocier. Ils ont tiré pour tuer.
Cela signifie qu'ils vont être pourchassés sans relâche par la police judiciaire, qu'ils ont leur vie liée à ce massacre. Mohamed Amra est soudainement passé du statut de malfaiteur de moyenne gamme à celui d'ennemi public numéro 1.
Nouvelle-Calédonie - Deux personnes ont été tues et des centaines de personnes ont été blessées au cours d'une nouvelle nuit de violences en Nouvelle-Calédonie sur fond de projet de réforme constitutionnelle votée le 14 mai à l'Assemblée nationale. Emmanuel Macron a convoqué un Conseil de défense et de sécurité nationale concernant la situation sur place.
Européennes - Selon notre dernier sondage Toluna-Harris interactive, le RN fait toujours la course en tête, Jordan Bardella accentuant même son avance avec 31,5% d'intention de vote. Loin derrière, la liste de la majorité se stabilise à 16%, mais constate une désertion des jeunes : 3% des 18-24 ans comptent voter pour la liste de Valérie Hayer.
Ukraine - Attendu en Espagne, Volodymyr Zelensky a finalement annulé sa visite. Le président ukrainien doit faire face à de nouveaux revers concernant ses troupes dans le nord-est du pays. Les militaires russes continuent d'avancer et revendiquent la prise de deux nouveaux villages. Le chef de la diplomatie américaine affirme que les munitions envoyées par les États-Unis sont en route.
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