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INVITÉ RTL - Attaque d'un fourgon pénitentiaire : "Ce détenu a tenté de scier les barreaux de sa cellule"
Emmanuel Baudin, secrétaire général de FO Justice, revient sur le profil de l'homme qui s'est évadé lors de l'attaque d'un fourgon pénitentiaire dans l'Eure ce mardi 14 mai.
Un fourgon pénitentiaire.
Crédit : AFP PHOTO/JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN
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L'affaire a tué deux agents et blessé trois autres gravement. Mardi 14 mai en fin de matinée, un fourgon pénitentiaire a été attaqué, et le détenu transporté, entre Rouen et Evreux, s'est évadé. L'homme, Mohamed Amra, était incarcéré dans le cadre de plusieurs affaires. Il avait récemment été condamné pour un vol avec effraction, et était mis en examen pour enlèvement et séquestration ayant entraîné la mort.
Emmanuel Baudin, secrétaire général de FO Justice, précise au micro de RTL ce mercredi soir le profil du détenu. "C'était un détenu incarcéré dans plusieurs affaires, de tentative de meurtre en bande organisée et trafic de stupéfiant international. (…) Il était passé par la prison de Marseille, il était ensuite à la Santé, et dernièrement à la maison d'arrêt d'Evreux", affirme-t-il.
Il ajoute : "On sait que ce détenu a tenté de scier les barreaux de sa cellule il y a deux-trois jours. Les collègues l'ont repéré, et l'ont placé au quartier disciplinaire. Il y avait une extraction judiciaire qui était prévue aujourd'hui [mardi 14 mai, NDLR] pour être attendue dans une des affaires, pour être auditionné par le juge".
Suite à cette tentative d'évasion, "Il était de l'escorte 2 suite à ce sciage de barreau, il est passé escorte 3. Donc on a renforcé [la sécurité], il y avait un fourgon, deux véhicules et cinq agents qui l'accompagnaient".
"On manque de personnel"
"Le tout, c'est de savoir ce qu'il s'est passé, s'il devait être placé escorte 4 ou DPS [détenu particulièrement surveillé, NDLR], car si ça avait été le cas, il y aurait eu une escorte de gendarmes ou de policiers, là ce n'était pas le cas."
Et de glisser : "On a un vrai sujet sur ces niveaux d'escortes, elles posent question, parce que ça demande du personnel. Mais on manque de personnel, on a un déficit depuis des années et des années, on arrive à recruter aujourd'hui suite à une réforme mise en place, mais entre le moment de la réforme et quand elle porte ses fruits, ça prend du temps".
En attendant, "on sort des détenus pour tout et pour rien. (...) Ce genre d'extraction, on peut les éviter, et c'est là où nous sommes fragiles. Certains actes peuvent être fait soit en établissement pénitentiaire, donc le juge se déplace avec l'avocat, soit par visio".
