Attaque d'un fourgon pénitentiaire : comment les policiers traquent Mohamed Amra et le commando

La police judiciaire et sa brigade nationale des fugitifs ont lancé une gigantesque opération de recherches avec leurs moyens d'élite, pour retrouver le détenu et ceux qui l'ont libéré, tuant deux agents pénitentiaires dans l'attaque de leur fourgon.

Mohamed Amra en prison

Crédit : RTL

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La traque de Mohamed Amra et de ses probables complices se poursuit. La police judiciaire et sa brigade nationale des fugitifs ont lancé une gigantesque recherche avec leurs moyens d'élite dans les premières minutes qui ont suivi l'attaque mortelle d'un fourgon pénitentiaire, le 14 mai, dans l'Eure. Cette traque est notamment numérique avec le passage au crible de milliers de lignes de téléphone et de dizaines de caméras de surveillance.

Sur le terrain, les enquêteurs recherchent des complices, des indics, toute personne susceptible de livrer un tuyau, un fil qui permette d'identifier un ou plusieurs membres du commando et sa destination. Pour l'instant, au lendemain de l'attaque violente, la trace se perd à quelques kilomètres du péage normand. Le commando a incendié les deux premiers véhicules avant de monter dans un troisième pour s'échapper. La police sait qu'une cavale coûte très cher et est quasi impossible à réussir. Ils vont traquer l'erreur, le faux pas de Mohamed Amra et ses complices.

On en sait également plus sur le lourd passé judiciaire du fugitif de 30 ans. Le détenu en fuite, surnommé "La mouche", dans le milieu, a déjà plus d'une dizaine de condamnations à son actif, essentiellement pour des vols violents. Mais le petit voyou normand est monté d'un cran ces dernières années pour rallier le narco-banditisme. Placé en détention début 2022, il est notamment soupçonné d'avoir commandité cette année-là, depuis sa cellule de la prison de la Santé, un assassinat à Marseille. Selon nos informations, Mohamed Amra est précisément suspecté d'avoir fait exécuter un ancien lieutenant avec l'appui d'un gang marseillais, le Gang des Blacks, pour dérober une livraison de 90 kilos de cocaïne.

L'hypothèse d'un enlèvement ne peut par ailleurs pas être exclue. Par un clan, un gang, pour l'empêcher de parler au juge. Mais cette hypothèse est loin d'être la plus probable pour les enquêteurs : monter une telle équipée sanglante et tuer deux gardiens de prison pour une vengeance semble, à ce stade, totalement démesuré.

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