"Le Grêlé" : ce que l'on sait du meurtre non élucidé de Karine Leroy, probable victime du tueur en série

En 1997, Karine Leroy disparaît en Seine-et-Marne à l'aube de ses 20 ans. Un mois plus tard, le corps sans vie de la jeune femme est découvert par des passants à Meaux. Depuis septembre 2023, ce dossier criminel non élucidé est entre les mains du pôle cold cases de Nanterre. 

Un nouvel espoir pour la mère et la sœur de la victime, venues témoigner le 14 mars sur RTL. Si la disparition de Karine demeure irrésolue, le nom d'un tueur en série plane fortement sur cette affaire, celui du "Grêlé", de son vrai nom François Vérove. "On a l'impression qu'on est proche, peut-être, de la vérité. D'une vérité en tous les cas, que ce soit le Grêlé ou une autre personne", espère Marine Leroy, la sœur de la victime qui s'exprime pour la première fois.

Le dossier du tueur et violeur multirécidiviste, lui aussi instruit au pôle cold cases, est bien connu des enquêteurs. Au total, six faits de viol et quatre meurtres lui sont attribués. Mais les suspicions sur son implication dans d'autres affaires restent entières. Dans le dossier Karine Leroy, François Vérove - qui s'est donné la mort en 2021 - reste l'un des principaux suspects.

Pourquoi l'ombre du tueur en série plane sur ce dossier criminel

Le 9 juin 1994, Karine Leroy, 19 ans, disparaît sur le chemin du lycée à Meaux. Un mois plus tard, elle est retrouvée morte par des promeneurs. L’autopsie ne permet pas de dire si elle a subi des violences sexuelles.

Les policiers découvrent, au niveau de la tête de la jeune femme, un cordon électrique dans lequel est passé un morceau de bois pour faciliter l’étranglement. Un procédé extrêmement rare, connu pour être la marque du "Grêlé", que l'on retrouve dans certains dossiers où il a formellement été identifié par son ADN. Entre autres, Cécile Bloch, 11 ans, violée et tuée en 1986.

Des indices probants, et un autre suspect

Des consultations internet sur Karine Leroy, après son meurtre, ont été retrouvées sur l'ordinateur de François Vérove. Une habitude qu'il avait prise après avoir commis ses crimes. 

Plus troublant encore, l'homme résidait en Seine-et-Marne au moment des faits, à seulement 20 minutes du domicile de Karine. L'un des crimes authentifiés du tueur en série s'est également produit dans le département, la même année, 20 jours avant la disparition de la jeune femme. 

S'il y a de fortes présomptions sur le "Grêlé", une autre piste est activement suivie par la juge en charge du dossier Nathalie Turquey, qui n'exclue pas la présence d'un autre suspect.

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