INVITÉE RTL - "Terrible", "difficile", "très perturbant" : la famille d'une victime potentielle du Grêlé se confie

Karine Leroy avait 19 ans quand elle a été assassinée dans une forêt en Seine-et-Marne, en 1994. Karine fait partie des potentielles victimes de François Vérove, appelé Le Grêlé. Ce tueur en série qui a mis fin à ses jours il y a trois ans alors qu'il allait être identifié. 

Invitées de RTL ce jeudi 14 mars, sa mère Annick Cagnet et sa sœur Marine Leroy prennent la parole pour la première fois. Ces derniers jours, la France entière a découvert que Le Grêlé avait participé il y a quelques années à l'émission de France 2 Tout le monde veut prendre sa place. "C'était très déstabilisant pour nous, puisqu'on a l'impression qu'on est proche peut être de la vérité. D'une vérité en tous les cas, que ce soit le Grêlé ou une autre personne", réagit sa sœur Marine Leroy, 

"Et là, de se dire qu'on a quand même un visage, même si cette personne est décédée aujourd'hui, c'est difficile. Maintenant, on arrive à personnaliser, humaniser une personne qui a enlevé la vie d'un être cher de notre famille", explique Marine Leroy.

Je me suis dit qu'il a vraiment vécu sa vie jusqu'au bout comme il l'entendait

Marine Leroy, soeur de Karine Leroy disparue en 1994

Ancien gendarme, ancien policier, il s'est exprimé lors de son passage à la télévision avec aplomb de son métier de force de l'ordre. "Comment on peut vivre avec un tel bagage ? C'est terrible. Je me suis dit qu'il a vraiment vécu sa vie jusqu'au bout comme il l'entendait. Après, il a été lâche parce qu'on était plus que près du but. On savait que c'était lui. Il semblait bien entouré, sûr de lui, quelqu'un de très sérieux", a expliqué Marine Leroy.

"C'était très perturbant de se dire qu'une personne qui semblait une personne lambda aussi a pu faire tant d'actes. Que ce soit Karine, que ce soit confirmé ou pas, ou même pour les autres victimes, je ne peux plus le voir. Franchement, ce genre de choses, je les regarde une fois et après, je ne peux plus le voir", a-t-elle ajouté.

Une affaire étudiée par le pôle cold case

Le Grêlé est le suspect principal dans le meurtre de Karine Leroy. "La chance qu'on a, c'est que notre dossier est monté au tribunal de Nanterre (reprise par le pôle cold case, ndlr). On a une très, très grande chance maintenant de pouvoir avancer, mais c'est difficile pour la suite de se dire si c'est Le Grêlé, c'est quelqu'un qui est mort aujourd'hui, qui a fait son choix, qui a été lâche et qui va nous laisser, je pense, avec beaucoup, beaucoup de questions. 

Pourquoi la piste du Grêlé est-elle envisagée ?

Est-ce qu'il y a des avancées aujourd'hui qui ont renforcé sur ces derniers mois la suspicion autour de François Vérove ? "Notre dossier concernant Karine a été monté à ce pôle, mais il n'est pas en lien direct avec le dossier du Grêlé", précise la sœur de Karine Leroy, disparue en 1994.

Parmi ces éléments, les enquêteurs se sont rendu compte qu'il y avait dans l'ordinateur du Grêlé des consultations d'articles sur la mort de Karine. "Il paraît qu'il avait cette habitude-là de faire des recherches sur les meurtres qu'il a pu faire. Mais moi, surtout, ce qui m'a marquée, c'est la proximité géographique. Ça m'a mis un coup très, très, très fort", confie Marine Leroy.

Son domicile était situé à une vingtaine de minutes de l'endroit où Karine Leroy a disparu quelques jours avant ses 20 ans.

Je ne veux pas la lâcher. C'est ma fille

Annick Cagnet, mère de Karine Leroy disparue en 1994

"J'ai fait toutes les démarches depuis le début. J'ai appelé tout le monde, j'ai tapé à toutes les portes. J'ai fait des recherches toute seule. Je ne lâcherai pas jusqu'à temps que Dieu me permette de rester avec vous (...) Je ne veux pas la lâcher. C'est ma fille", clame Annick Cagnet.

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