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Jean-Marie Le Pen relaxé pour ses propos sur la "fournée"

L'ancien président du Front national a été relaxé ce vendredi 29 octobre par le tribunal correctionnel de Paris pour ses propos sur la "fournée" en 2014.

Jean-Marie Le Pen, le 14 janvier 2021

Crédit : JOEL SAGET / AFP

Sarah Belien & AFP

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Jean-Marie Le Pen ne sera pas sanctionné par la justice. Le tribunal correctionnel de Paris a décidé de relaxer l'ex-président du Front national (FN) ce vendredi 29 octobre. Ce dernier était jugé pour provocation à la haine raciale, sept ans après sa phrase sur la "fournée" qui avait suscité un tollé.

Le tribunal a reconnu que les propos de Jean-Marie Le Pen avaient pour cible la communauté juive, car "le mot fournée" renvoyait à "l'image quand bien même symbolique du processus d'extermination systématique des Juifs d'Europe", a expliqué la présidente du tribunal. Cependant, il ne s'agissait pas d'un appel à la discrimination et à la violence, mais d'"une jubilation pour faire un bon mot face à un auditoire acquis" à Jean-Marie Le Pen, a jugé le tribunal.

Dans une vidéo diffusée en juin 2014 sur le site du Front national, Jean-Marie Le Pen s'en était pris à de nombreux artistes engagés contre l'extrême droite, tels que Madonna, Guy Bedos ou encore Patrick Bruel, d'origine juive. L'ancien leader du FN avait alors déclaré : "Écoutez, on fera une fournée la prochaine fois !". Des propos qui lui avaient valu une mise en examen le 9 février 2017.

L'ex-candidat à l'élection présidentielle, âgé de 93 ans, n'était pas présent à l'énoncé du jugement. Mais il a tout de même réagi auprès de l'AFP : "Les faits l'ont emporté sur la malveillance. Je me réjouis que dans cette affaire qui était évidente le tribunal a jugé suivant le droit".

"Un faute politique" pour Marine Le Pen

Dans cette affaire, le Parlement européen avait levé son immunité parlementaire. Marine Le Pen avait, quant à elle, condamné ses propos et qu'elle qualifiait de "faute politique". Un des vice-présidents du parti d'extrême droite, Louis Aliot, avait lui aussi décrit ce terme comme "stupide politiquement et consternant".

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Jean-Marie Le Pen se défendait alors : "Le mot 'fournée' que j'ai employé n'a évidemment aucune connotation antisémite, sauf pour des ennemis politiques ou des imbéciles", avait réagi Jean-Marie Le Pen. "S'il y a des gens de mon camp qui l'interprètent de cette manière, c'est que ce sont des imbéciles !".

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