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Le procès du FN montre "l'arrière-boutique du parti", selon Olivier Bost

EDITO - L’État demande 11 millions d’euros au Rassemblement national pour le détournement présumé d'argent des campagnes électorales et le parquet a requis des peines de prison ferme contre plusieurs prévenus. Le procès, dont le jugement doit être rendu en début d’année prochaine a montré une autre facette du parti de Marine le Pen.

Marine Le Pen au Parlement européen, le 13 juin 2019 à Bruxelles
Crédit : Aris Oikonomou / AFP
Le procès du FN montre "l'arrière-boutique du parti", selon Olivier Bost
00:03:49
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Olivier Bost - édité par Florian Soenen
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Marine le Pen au second tour de la présidentielle, en tête des européennes... C’est la vitrine d’un parti qui va bien. L’arrière-boutique est cependant un enchevêtrement de montages juridico-financiers, micros partis et entreprises d’amis proches : le RN est aussi une pme avec ses sous-traitants.  Le RN a connu des déboires financiers mais pour le premier cercle de Marine le Pen, c’était plutôt une bonne affaire.

Le parti est poursuivi pour "complicité escroquerie, tentative d’escroquerie, recel de biens sociaux". Derrière ces termes juridiques, il y a le soupçon d’un système pour détourner l’argent des campagnes électorales : les candidats de 2012 devaient prendre des kits de campagne, facturés 16.000 euros. Le micro-parti de Marine le Pen achetait le kit et avançait l’argent au candidat à des taux très supérieurs à celui du marché. 

Au centre, il y a un vieil ami sulfureux de Marine le Pen, Frédéric Chatillon, un ancien du GUD, un syndicat étudiant d’extrême droite. Il est soupçonné de surfacturer ses services : à la fin c’est l’État qui paye avec le système de remboursement des campagnes électorales. Les amis de Marine le Pen, eux, s’enrichissent.

Mésaventures exploitées politiquement

Les protagonistes se sont expliqués : sur les montages financiers, ils estiment qu’il n’y a rien d’illégal même si c’est la Commission des comptes de campagne qui a saisi la justice. Sur les prêts : c’est parce que les banques ne veulent pas financer le Front national ou le Rassemblement national. Et sur les bénéfices leur train de vie dégagé par toutes ses opérations, c’est peut-être là où leurs explications ont été le plus tarabiscotées. 

L'argent, c’est le nerf de la guerre pour tous les partis politiques : la banque de la démocratie, idée de François Bayrou qui aurait pu mettre de l’égalité et transparence parmi les candidats n’a jamais vu le jour. Le RN a toujours été une affaire de famille et de montages financiers compliqués. Les mésaventures du parti avec les banques ont toujours été exploitées politiquement : elles participent au récit d’un parti pestiféré et persécuté. Les électeurs n’ont jamais tenu rigueur au Le Pen de toutes ces histoires. La gouaille de Marine le Pen, sa dénonciation des élites font oublier l’arrière-boutique.

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