Enfant tué à Nîmes : la voiture prise dans la fusillade par erreur ?

D'après les premiers éléments de l'enquête, l'enfant de 10 ans tué à Nîmes lundi soir se trouvait à l'arrière d'une voiture prise pour cible par erreur dans un quartier gangréné par le trafic de drogue.

Le quartier Pissevin, à Nîmes.

Crédit : NICOLAS TUCAT / AFP

NÎMES - Mort de Fayed : la voiture prise pour cible par erreur ?

00:03:08

NÎMES - L'enquête commence pour tenter de retrouver le coupable de la mort de Fayed, 10 ans

00:01:25

Je m'abonne à la newsletter « Infos »

48 heures après la mort de Fayed, l'effroi domine toujours à Nîmes, ce mercredi 23 août. Ce petit garçon de 10 ans tué dans une fusillade lundi soir dans le quartier de Pissevin, gangrené par le trafic de drogue, serait une victime collatérale, selon les premiers éléments de l'enquête. Il se trouvait à l'arrière d'une voiture visiblement prise pour cible par erreur.

C'est l'hypothèse qui se dessinait mardi. L'oncle de la petite victime, le conducteur, militaire au sein de la Marine nationale, était rentré de mission en Martinique il y a quatre jours, d'après sa famille. Il n'aurait aucun lien avec le trafic de drogue, ce qu'a confirmé la procureure de Nîmes.

Selon les premiers témoignages, plusieurs hommes cagoulés et armés de kalachnikov ont surgi un peu après 23 heures dans le quartier Pissevin au niveau d'un point de deal contesté. C'est exactement là que se garait l'oncle et ses deux neveux de 7 et 10 ans quand les tirs ont éclaté. Des tirs nourris, avec plus de cinquante douilles récupérées par les enquêteurs.

Enfin, des habitants ont signalé des impacts de balle jusqu'au 12ᵉ étage de l'immeuble situé au-dessus du point de deal. La voiture a donc probablement été prise sous le feu des trafiquants, estime une source policière. Au moins quatre suspects décomptés par les habitants sont en fuite et activement recherchés.

Plusieurs dizaines d'enquêteurs de la police judiciaire ont été mobilisés pour l'enquête. Au moins cinquante douilles ont été retrouvées sur les lieux du crime, la police technique et scientifique essaient d'en tirer des indices. Les données téléphoniques sont décortiquées afin de déterminer quelles lignes sont actives dans le quartier, ou bien si une activité suspecte est détectée.

Une autre piste envisageable : la Renault Mégane, retrouvée quelques heures après les faits, cache peut-être des traces ADN ou des empreintes... Au total, des centaines d'éléments sont recueillis. Il y a même des témoignages anonymes de certains habitants, qui viennent au commissariat. Avec un seul objectif : trouver celui qui a tué l'enfant.

La rédaction vous recommande