Le 14 mai, un commando armé avait attaqué le fourgon dans lequel se trouvait Mohamed Amra et deux surveillants pénitentiaires ont été tués, dont Arnaud Garcia, âgé de 34 ans. Deux mois après l'évasion du prisonnier, la police judiciaire a lancé un appel à témoins, mercredi 10 juillet. Elle recherche toute personne ayant été témoin d'événement suspect dans la région au moment de l'attaque.
Les autorités sont à la recherche des véhicules avec lesquels Amra et ses complices ont pu prendre la fuite. La traque est complexe, mais les policiers ont des pistes, d'après la procureure de Paris. Cet appel permet avant tout de ne négliger aucune piste ou de confirmer celles existantes.
Une cavale est difficile à monter, mais l'enquête a montré l'envergure prise par le malfaiteur. La cellule de Mohamed Amra avait été mise sur écoute, entre 2022 et 2023, dans le cadre d'une enquête ouverte pour assassinat. Il gérait son trafic de stupéfiants, organisait un enlèvement et négociait des achats d'armes depuis sa prison. Le détenu était particulièrement dangereux, mais l'administration pénitentiaire n'avait pas eu accès à ces détails.
C'est dans ce contexte que Dominique Garcia, père d'un des deux agents pénitentiaires tués, était l'invité de RTL, mercredi 10 juillet. "Je fais toujours confiance à la police et à la justice", a-t-il assuré, avant d'ajouter : "ce que je souhaite, c'est que ces personnes-là soient interpelées". Malgré de la colère, de l'amertume et de l'impatience, le père d'Arnaud Garcia a dit garder espoir.
La compagne de son fils est enceinte, ce qui est pour lui une source de réconfort. "Cet enfant n'a rien demandé, donc on sera là pour lui [...] Ce n'est que ça qui me fait vivre", a affirmé Dominique Garcia. Depuis la mort de son fils, l'homme milite pour que les surveillants pénitentiaires soient mieux protégés. "Il y a beaucoup de promesses [...] Malheureusement, il a fallu attendre ce tragique accident pour ouvrir les yeux", a-t-il regretté.
Le père d'Arnaud Garcia a dit ressentir "moins de colère", car il souhaite apprendre à son futur petit-enfant que "son père était un héros". Selon lui, les assassins de son fils finiront par être attrapés. "Si on ne les retrouve pas, c'est qu'ils ont été tués", a-t-il assuré. "Ils ne vont pas tous passer entre les mailles du filet, la police est très bien équipée", a-t-il conclu, tout en répétant qu'il faisait confiance aux forces de l'ordre.
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