Menaces, trahisons et séquestrations… Comment Mohamed Amra gérait son business en prison

Voilà neuf jours maintenant que Mohamed Amra est en cavale. Deux surveillants pénitentiaires ont été tués au cours de son évasion sur l'autoroute A13, pendant un transfert le 14 mai dernier. Son escorte n'était pas au niveau maximum de sécurité, car le détenu de la prison d'Evreux n'était pas un "détenu particulièrement signalé" (DPS). Pourtant, des enregistrements effectués dans sa cellule montrent à quel point le trafiquant est violent et dangereux.

Si le doute était encore permis, ces enregistrements confirment la très grande violence de Mohamed Amra, qui n'hésite pas à utiliser la contrainte physique, les menaces les plus graves de violences ou sévices et la trahison pour mener à bien ses activités. Voilà ce qu'écrivent les policiers chargés d'élucider un assassinat, dont il apparaît comme le commanditaire, et qui ont sonorisé, placé sur écoute sa cellule lorsqu'il était encore incarcéré à la prison de la Santé à Paris.

Dans ce document, révélé par Le Parisien et que nous avons pu nous procurer, les enquêteurs découvrent comment, depuis sa prison, il continue de gérer à distance son trafic de drogue. Il organise l'enlèvement et la séquestration d'un homme à Saint-Étienne-du-Rouvray et réclame 100.000 euros de rançon. C'est lui encore qui négocie pour son clan l'achat de fusils d'assaut capables de tirer en mode rafale. Il faut dire que Mohamed Amra est bien équipé, il possède alors plusieurs téléphones avec des messageries cryptées et même une chicha pour ses moments de détentes.

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