La traque de Mohamed Amra se poursuit, huit jours après le drame. Le 14 mai dernier, un fourgon pénitentiaire qui conduisait le détenu vers la prison d'Évreux a été attaqué par un commando armé au niveau d'un péage. Deux agents pénitentiaires ont été tués dans l'assaut. Huit jours plus tard, les enquêteurs continuent de traquer le fugitif et ses complices alors qu'un hommage a été rendu aux victimes, décorées de la Légion d'honneur.
Les enquêteurs ont déjà entendu des dizaines de personnes, la mère, le père et au moins l'une des ex-compagnes de Mohamed Amra. Ils s'intéressent également à ses fréquentations plus ou moins proches. La question qui est posée à ces personnes est, en réalité, assez simple : Mohamed Amra a-t-il partagé ses plans, son projet d'évasion ? Ne l'a-t-il même qu'évoqué ? Voilà ce que les enquêteurs cherchent à savoir.
Une multitude de données téléphoniques sont passées au peigne fin. Des téléphones portables ont, d'ailleurs, été saisis à la prison des Baumettes à Marseille, dans les cellules de certains de ses co-mis en examen dans une affaire de règlement de compte marseillais. Chaque octet va être analysé.
Il faut, par ailleurs, se rappeler du dernier point de chute connu du commando, en rase campagne normande, à quelques kilomètres du péage où a eu lieu l'attaque. C'est là que deux véhicules de fuite ont été retrouvés incendiés. Les enquêteurs vérifient, dans un périmètre élargi, tous les appels qui ont pu être passés, si un téléphone suspect n'a pas borné avec une antenne relais dans les environs. Un travail titanesque.
Le 21 mai, la procureure de la République de Paris a évoqué des pistes sérieuses, sans plus de précision. On sait avec certitude qu'aucun autre véhicule ayant pu servir à la fuite d'Amra et ses complices n'a été retrouvé. On sait également qu'aucune garde à vue n'a été prononcée pour le moment. Les dizaines de personnes entendues l'ont été en audition libre.
Il y aura un petit fil qui permettra d'aboutir jusqu'à une identification de ses comparses ou jusqu'à une localisation d'un refuge.
Christian Flaesch, ancien patron de la police judiciaire de Paris, sur RTL
Christian Flaesch, ancien patron de la police judiciaire de Paris, déclare sur RTL être "convaincu que la police identifiera les comparses et interpellera tous les gens qui sont impliqués dans cette tragique affaire". Il explique notamment qu'il faut prendre en considération "tous les éléments de police technique et scientifique qui ont été sans doute trouvés sur les lieux de l'attaque" (ADN, etc.). "Il y a des voyous qui ont compris que le sujet d'Amza était un sujet important et que peut-être à un moment, s'ils ont des éléments à donner à la police, ce sera sans doute dans leur intérêt" de le faire, ajoute-t-il.
Le fugitif et ses complices peuvent, en outre, faire des erreurs. "Il y aura un petit fil qui permettra d'aboutir jusqu'à une identification de ses comparses ou jusqu'à une localisation d'un refuge, soit de ses comparses, soit de lui-même", estime Christian Flaesch, optimiste.
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