Le 2 septembre dernier, à l'occasion de l'ouverture du procès des attentats de janvier 2015, Charlie Hebdo, première victime de ces attaques, avait republié des caricatures de Mahomet qui lui avait valu d'être la cible des jihadistes. Al Qaïda a de nouveau menacé l'hebdomadaire satirique pour cette republication, rapporte le groupe américain Site, spécialisé dans la surveillance des organisations jihadistes.
Ce vendredi 11 septembre, Al Qaïda a ainsi prévenu que le raid meurtrier de 2015 contre Charlie Hebdo "n'était pas un incident ponctuel". La rédaction avait été décimée. 12 personnes étaient mortes dans les locaux de Charlie Hebdo. Le président Emmanuel Macron a "donné son feu vert" à cette réédition, a accusé Al Qaïda.
"Si votre liberté d'expression ne respecte aucune limite, préparez-vous à vous confronter à la liberté de nos actions", menace l'organisation jihadiste dans sa publication, parue ce 11 septembre, date anniversaire des attentats de septembre 2001 contre les États-Unis fomentés par le groupe jihadiste. Toujours selon Site, un média affilié à l'organisation jihadiste État islamique a également menacé Charlie Hebdo de représailles début septembre, après la republication de ses caricatures de Mahomet.
Lors de la republication des caricatures de Mahomet, "nous ne nous coucherons jamais. Nous ne renoncerons jamais", avait justifié le directeur de l'hebdomadaire satirique, Riss. Sur la couverture noire, on peut lire "Tout ça pour ça", entourant 12 caricatures publiées initialement par le quotidien danois Jyllands-Posten le 30 septembre 2005, ainsi qu'une caricature du prophète signée par son dessinateur Cabu, assassiné dans l'attentat du 7 janvier 2015.
Y voyant "une provocation et une insulte", l'Iran avait dénoncé une "insulte aux valeurs islamiques et à la foi de plus d'un milliard de musulmans dans le monde". "Toute insulte ou manque de respect envers le saint prophète de l'Islam et les autres prophètes divins sont absolument inacceptables", ajoutait le pays.