Le visage de Tignous s’affiche sur grand écran alors que des photos de famille sont projetées devant la cour d'assises spéciale de Paris vendredi 11 septembre lors du procès des attentats de janvier 2015 à Charlie Hebdo. Il y affiche un sourire en coin, une chemise à fleurs ouverte sur le torse. "Les cheveux au vent et la connerie en étendard" se moque sa femme à la barre. "Regardez comme il est beau". Chloé Verlhac est ici pour raconter le chroniqueur judiciaire, le dessinateur qui aimait les gens sans distinction de classe. Dans son bureau, il écrivait ses projets sur la fenêtre. Il voulait travailler sur les prud’hommes et sur les femmes battues. "Ça fait longtemps que je n’ai pas lavé les vitres. C’était le seul garçon du club d’aquagym, le papa qui faisait la révérence à la gardienne de l’école."
Quand Tignous est mort, leur petit garçon avait 5 ans, 2 mois et 7 jours. "Le 7 janvier, je suis allée le chercher à la maternelle. Il avait sa casquette rouge sur la tête. J’ai ce souvenir-là, parce que c’est la dernière fois où je l’ai vu insouciant, la fin de son enfance en quelque sorte. À la maison ensuite, les gens ont défilé, ça a été un radeau pendant un mois."
Chloé Verlhac exige aujourd’hui des réponses : pourquoi la surveillance de Charlie Hebdo a été levée, est-ce qu’il y a eu des dysfonctionnements, quelles sont les responsabilités de chacun, qui a été complice ? "Il faut que je comprenne parce qu’un jour, je vais devoir l’expliquer à mes enfants."
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