Un adolescent de 16 ans a poignardé, jeudi 24 avril, quatre élèves du lycée privé Notre-Dame-de-Toutes-Aides de Nantes (Loire-Atlantique). Deux garçons et une fille ont été blessés alors qu'une jeune fille qui venait d'avoir 15 ans est décédée des suites de ses blessures au CHU de Nantes, après avoir reçu "57 coups de couteau" par le mis en cause.
Ce vendredi, le procureur de la République de Nantes a donné une conférence de presse pour détailler l'événement qui a touché le lycée nantais et apporter des informations sur le "mis en cause" de l'attaque.
"Tout commence aux alentours de 12h" jeudi 24 avril, présente Antoine Leroy. Le jeune de 16 ans ne s'était pas fait remarquer durant la matinée, mais à midi, il se rend dans les toilettes du premier étage du bâtiment, dans lequel se trouvent les deux classes qui vont subir les attaques : Il reste environ 10 minutes dans les toilettes, déposera son sac à dos dans lequel la police trouvera, plus tard, une réplique de pistolet, d'un Colt 45." Il laisse dans ce sac à dos son téléphone, ainsi que deux couteaux." Le mis en cause va également écrire quelques phrases sur le mur et se scarifier au couteau, sur le front.
À 12h15, il envoie un mail à tous ses camarades de classe. Quinze minutes plus tard, l'attaque commence. "Il se rend dans une classe de Seconde, où figure une trentaine d'élèves et où un cours de mathématiques est dispensé. Il est à visage découvert, reste sur le pas de porte et demande à ceux présents dans la classe si un de ses camarades, dont il prononce le nom, est ici", relate le procureur de la République de Nantes. Les élèves présents, ainsi que la professeure, indiquent que l'élève qu'il recherche n'est pas présent.
Il fait alors marche-arrière, direction les toilettes, et fait deux choses. Il se masque le visage et il récupère le couteau, avec la lame de 20 centimètres. Puis il retourne dans la même salle où il venait d'aller pour demander la présence d'un de ses camarades. Une fois arrivé, le jeune s'en prend immédiatement, et exclusivement, à une seule personne : la jeune fille, qui décèdera des suites des coups de couteau qu'il lui aura donnés.
"L'autopsie ayant eu lieu ce vendredi matin, nous sommes très informés sur la violence de l'action et le nombre de coups de couteau qui ont été donnés sur le corps de cette victime", se prépare à annoncer le procureur de Nantes.
"La plupart des coups ont été donnés sur le haut du corps, sur le crâne, dans la gorge mais ceux qui seront mortels sont ceux portés sur la veine jugulaire et la carotide", précise-t-il et révèle "le nombre considérable de coups de couteau" : "Elle a reçu 57 coups de couteau lorsqu'elle était debout avant qu’elle ne tombe". Tous les témoins indiquent, qu’une fois au sol, le mis en cause a continué à s’acharner sur elle.
La professeure de mathématiques réussit, avec un certain nombre de ses élèves à quitter la pièce. L'agresseur quitte également la pièce, traverse le couloir et se rend dans la salle d’en face, où se dispense un cours d’anglais. Il entre, le couteau à la main, et s’en prend "sans distinction aucune" à trois étudiants. Parmi ces trois nouvelles victimes, une seule a reçu des coups de couteau graves. Un jeune homme, qui a aussi été visé au crâne, et qui a été transporté très rapidement à l’hôpital. "Il a été hospitalisé, opéré et placé en réanimation. Il est aujourd’hui hors de danger et a été entendu par la police ce matin", rassure le procureur.
Entendant les cris des élèves paniqués, un technicien en informatique qui se trouvait au rez-de-chaussée, "est monté très vite" vers la deuxième salle de classe attaquée. En entrant dans la pièce, "il voit le mis en cause avec le coup de couteau" et "décide de lui asséner un coup de chaise dans le dos et sur le crâne". L'agresseur se retourne alors et "décide de vouloir s’en prendre au technicien en informatique", décrit le procureur.
Lorsque l'informaticien de l'établissement se rend compte qu'il devient la prochaine cible, il quitte la pièce, court dans le couloir, "jusqu’à ce que le mis en cause, avec son couteau le suive et le prenne en chasse". Le technicien parvient à faire en sorte que le jeune de 16 ans soit bloqué "dans une forme de sas duquel il ne pouvait plus ressortir".
Il s’est alors engagé un dialogue rapide entre le personnel présent et le jeune homme qui a accepté de déposer le couteau ainsi que le petit canif qu’il avait dans sa poche. Les policiers ont été contactés et sont arrivés "en huit minutes" au lycée.
L'adolescent est "un jeune à l'évidence suicidaire", "extrêmement solitaire", avec "une certaine fascination pour Hitler", a indiqué Antoine Leroy, précisant qu'"il n'y a absolument aucun mobile susceptible d'être évoqué [...] d'une façon certaine".
La personnalité du jeune homme a inquiété sa mère, si bien "qu'elle a estimé opportun de faire en sorte qu'il rencontre des personnels éducatifs de la maison des adolescents de Nantes". Il a eu, à six reprises, des entretiens depuis le mois de janvier "avec des personnes susceptibles de l'aider".
"En l'état il n'y pas d'élément déclencheur qui permette de comprendre" ce drame, a ajouté le procureur de la République lors de la conférence de presse. Un mobile peut en revanche être écarté, celui d'"une potentielle relation affective avec la jeune fille qu'il a tuée", a précisé Antoine Leroy.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte