Ambulancier poignardé à mort à Besançon : le suspect interné en psychiatrie

Samedi, un ambulancier a été tué à Besançon, tandis qu'il intervenait chez un homme souffrant de troubles psychiatriques. Ce dernier, qui a poignardé le professionnel de deux coups de couteau, a été hospitalisé en psychiatrie, a annoncé le parquet ce lundi.

"Son état de santé mentale n'était pas compatible avec une garde à vue et une décision d'hospitalisation sans consentement a été prise par le préfet", a fait savoir le procureur de la République Étienne Manteaux lors d'une conférence de presse. "Le point central de ce dossier sera de déterminer l'état psychique dans lequel il se trouvait au moment des faits", a-t-il précisé. 

Le procureur a en outre annoncé qu'il avait ouvert une information judiciaire ce lundi pour "homicide volontaire" et "tentative d'homicide". Étienne Manteaux a requis la mise en examen du suspect, qui doit être prononcée dans un délai de dix jours. Si, comme le souhaite le parquet, l'homme est ensuite placé en détention provisoire, il sera alors soumis à un double statut d'incarcération et d'hospitalisation dans une unité hospitalière spécialement aménagée (UHSA).

Le forcené a évoqué "des gens voulant attenter à sa vie"

Samedi matin, c'est la mère du suspect qui, inquiète de son attitude agressive, a contacté le Samu. Deux ambulanciers se sont alors rendus à son domicile, dans le quartier Planoise de Besançon. Le quadragénaire a ouvert sa porte une première fois, avant de la refermer. Selon Étienne Manteau il a alors évoqué "des gens voulant attenter à sa vie". L'homme a ensuite rouvert la porte et asséné deux coups de couteau mortels au thorax à l'un des ambulanciers, Moussa Dieng, âgé de 50 ans et originaire du Sénégal. Il a également blessé de quatre autres coups un de ses voisins.

Le forcené a ensuite foncé sur un père de famille qui était accompagné de son fils de huit ans. L'homme a réussi à le désarmer après avoir été blessé à l'oreille. "Cinq minutes après les pompiers", la police est arrivée et a interpellé le quadragénaire, a précisé le procureur. Ce dernier n'a pas relevé "à ce stade de dysfonctionnement majeur" entre les services.

Le suspect souffre de pathologies psychiatriques grave depuis environ 20 ans. Il a déjà été condamné en 2006 pour des violences. Selon sa mère, il est "gentil" quand il va bien, mais peut devenir dangereux quand il décompense au niveau psychiatrique.