Affaire Kim Kardashian : "Rien n'était professionnel", assure sur RTL Franck Breton, avocat du cerveau présumé du braquage

Le procès des braqueurs de Kim Kardashian s'ouvre ce lundi à Paris, près de 10 ans après les faits. Un procès très médiatique, au cours duquel deux mondes vont se faire face jusqu'au 23 mai.

Kim Kardashian lors de la cérémonie des Oscars, le 9 février 2020 à Beverly Hills (Californie).

Crédit : Jean-Baptiste Lacroix / AFP

KARDASHIAN - Frank Berton, avocat de l'un des braqueurs, est l'invité de Jérôme Flmorin

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Près de 10 ans après le braquage de Kim Kardashian dans sa chambre d'hôtel parisienne, un procès ultra-médiatique s'ouvre ce lundi 28 avril, à Paris, jusqu'au 23 mai. Le 3 octobre 2016, la reine des influenceuses se faisait braquer en pleine semaine de la mode par de vieux malfrats arrivés à vélo et déguisés en policiers. Ils attachent alors la célébrité et lui dérobent neuf millions d'euros de bijoux.

Neuf hommes et une femme seront donc jugés, dont le cerveau présumé Aomar Aït Khedache, dit "Omar le vieux", une présentation que réfute Franck Berton, son avocat. "On le présente comme quelqu'un qui aurait été l'instigateur de ce dossier, ce qui n'est absolument pas le cas. Simplement, le fait que l'enquête ait démarré par lui l'a placé comme étant soi-disant l'organisateur", assure-t-il, indiquant que son client "conteste ces faits", mais reconnaît le vol et être monté dans la chambre.

Pour l'accusé, âgé aujourd'hui de 70 ans, il s'agissait seulement "de procéder à un vol de bijoux" et a toujours assuré ne pas avoir su, à l'époque, qui était Kim Kardashian, explique son avocat.

Si son client et son complice, les deux personnes à être montées dans la chambre d'hôtel, se sont "employés à essayer d'éviter toute violence physique telle que c'est décrit dans le dossier", Franck Berton reconnaît la "violence psychologique qui a été ressentie par la partie civile".

Les regrets d'Aomar Aït Khedache

Aujourd'hui, Aomar Aït Khedache "a pris conscience de ce qu'il avait fait. Il s'expliquera devant la cour, il dira pourquoi il a fait ça, comment il a fait ça. Et croyez bien que cet homme n'est pas très fier de lui", assure Franck Berton. Ce dernier explique même que son client a déjà exprimé des "regrets au regard des faits pour lesquels il va être jugé" : "Il l'a indiqué dès le début de la procédure, il l'a indiqué au juge d'instruction, il l'a indiqué au service enquêteur. Il n'a eu de cesse que de vouloir présenter des excuses. Il a lui-même présenté des excuses par écrit à la partie civile en lui indiquant qu'il ignorait qui elle était, qu'il n'était pas fier de lui." "Il n'y a aucun doute sur son état d'esprit", affirme encore l'avocat.

Mais c'est un procès un peu spécial qui va s'ouvrir, car "Omar le vieux" est aujourd'hui complètement sourd et quasiment muet. "On va mettre en place un système de retranscription des débats. C'est-à-dire qu'il ne va même pas entendre ce qui se dit, ce que les gens qui vont venir à la barre vont pouvoir dire, les enquêteurs, les témoins, les experts...", poursuit Franck Berton, qui insiste sur le fait qu'il ne s'agit pas du "même homme" par rapport à qui il était il y a dix ans.

"Rien n'était professionnel dans cette affaire", pointe également Franck Berton, qui dit espérer que la "personnalité très médiatique de la victime [...] ne changera pas le regard que les juges doivent avoir sur cette affaire".

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