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Les secours s'affairent toujours pour retrouver des survivants dans les décombres du séisme au Maroc.
Crédit : FADEL SENNA / AFP
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Plus de 72 heures après le tremblement de terre, des villages marocains sont toujours coupés du monde. Dans les montagnes de l'Atlas, Douzrou a été complètement dévasté par le séisme de magnitude 7 sur l'échelle de Richter. Mardi 12 septembre, les secours se faisaient encore attendre.
Un puissant cri au loin. Un homme porte à bout de bras le corps sans vie d'un enfant âgé d'une dizaine d'années. Son torse, nu, est recouvert d'une poussière brune. Une forte odeur se dégage de son cadavre, les habitants viennent tout juste de l'extraire des décombres d'une maison. En pleurs, plusieurs femmes sont présentes autour de l'enfant et certaines se mettent à prier.
Un jeune garçon, habillé d'une veste rouge marquée de l'étoile marocaine arrive en courant. Il hurle, avant de s'asseoir sur un bloc de pierre, en sanglots. Il a déjà perdu sa mère, il découvre le corps sans vie de son petit frère. Le cadavre de ce dernier est enveloppé rapidement dans une épaisse couverture avant d'être jeté dans une fosse commune.
"Des gens sont en train d'enterrer les morts. Ils ont passé plus de trois jours dans les ruines. Ils ont besoin d'être enterrés très vite pour être protégés des attaques des chiens. Il y a beaucoup d'odeurs", raconte un habitant mobilisé sur le terrain. En trois jours, ces enterrements se sont multipliés que ce soir leurs voisins, leurs amis ou les membres de leur famille.
Dans ce village, environ 10% de la population a péri sous les décombres qui comptait un millier d'habitants avant la catastrophe. Toutes les maisons, construites à flanc de montagne, se sont effondrées. Partout, des amoncellements de gravats et des restes de toitures en tôle ou de charpentes sont encore présents. "Il n'y aura plus de village sur la carte", regrette un autre habitant au micro de RTL.
Il y a les morts mais il y a nous aussi. On a froid la nuit, on manque d'eau
Un habitant de Douzrou, au micro de RTL
Deux pelleteuses oeuvrent en permanence. Certains habitants utilisent du matériel plus sommaire : quelques outils, des pelles, des pioches. Bien peu pour déblayer les ruines.
"Personne ne vient nous aider à sortir les corps. Les habitations peuvent nous tomber dessus pendant les recherches parce que l'on n'est pas équipés. Il y a les morts mais il y a nous aussi. On a froid la nuit, on manque d'eau", alerte l'un des résidents du village de Douzrou au micro de RTL. Des propos qui ne sont pas du goût de tous. Quelques secondes plus tard, un bénévole originaire de Casablanca lui conseille de se calmer : critiquer l'État et le roi est une ligne rouge qu'il ne faut pas franchir. Même après un séisme dévastateur
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