La confusion autour de l'élection présidentielle américaine illustre bien les deux Amériques divisées qui se battent actuellement pour connaître le nom du vainqueur. Qui obtiendra les clés de la Maison Blanche ? Rien n'est plus incertain à l'heure actuelle.
Si Joe Biden a promis à ses électeurs une lutte "sans répit" pour que chaque bulletin compte, Donald Trump a de son côté menacé de saisir la Cour suprême. L'actuel président des États-Unis, qui s'est auto-proclamé vainqueur de l'élection, souhaite arrêter les dépouillements, en particulier dans les États où il est donné vainqueur, comme en Pennsylvanie, État au coeur du débat.
Pour étayer ses propos, le milliardaire républicain se réfère à la loi américaine : selon le code électoral, le vote à lieu le mardi suivant le premier lundi du mois, soit le 3 novembre cette année. Ainsi, Trump martèle que les jours suivants, le 4, 5, 6 et tous les autres, ne sont plus le jour de l'élection, et donc, que les votes supplémentaires ne doivent pas être pris en compte. "Nous ferons un recours devant la Cour suprême, nous voulons interrompre le vote, nous ne voulons pas qu’ils trouvent des bulletins à 4h du matin pour essayer de les rajouter de manière frauduleuse", a déclaré le candidat démocrate.
Toutefois, quoi qu'en dise Donald Trump, c'est la Cour suprême qui aura le dernier mot. Le tribunal du dernier ressort avait par ailleurs autorisé les votes par procuration jusqu'à trois jours après l'élection dans l'État tant disputé de la Pennsylvanie et celui de la Caroline du Nord. Une décision "très dangereuse qui permettrait de tricher très facilement", avait critiqué Donald Trump.
Le camp républicain avait contesté cette extension, imaginant que ces bulletins par correspondance favoriseraient le Parti démocrate. Depuis cette décision la Cour suprême est devenue majoritairement républicaine : Donald Trump y a nommé la juge conservatrice Amy Coney Barrett, six juges sur neuf sont désormais conservateurs.
Juridiquement parlant, il n'existe aucun argument pour obliger les États a stopper les dépouillements. À partir du moment où les bulletins de votes ont été correctement remplis et envoyés dans les temps, il s'agit de bulletins valides, qui doivent par conséquent tous être décomptés, peut importe le temps que cela prendra.
Par ailleurs, l'équipe de campagne de Trump a annoncé ce mercredi avoir saisi la justice dans les États-clé de Pennsylvanie et du Michigan. Dans ce dernier, il est devancé de peu par Joe Biden selon des résultats partiels. L'objet de la discorde : les équipes du Parti républicain n'ont "pas eu accès à plusieurs sites pour observer le dépouillement et le comptage des bulletins de vote" selon le directeur de campagne de Trump, contrairement à ce que prévoit la loi du Michigan.
Ainsi, le camp Trump a déposé plainte devant "un tribunal de l'État pour obtenir la suspension de ces opérations en attendant que cet accès soit restauré", ont-ils précisé dans un communiqué. De plus, l'équipe a précisé avoir exigé "un réexamen" des bulletins déjà recensés.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte