L'Iran a tiré des missiles sur Israël, où les sirènes d'alerte ont retenti dans l'ensemble du territoire mardi 1er octobre. Des missiles d'interception ont été tirés par l'armée israélienne au-dessus de Jérusalem contre des projectiles venant de l'est, visibles à leurs traces lumineuses. Des dizaines de détonations ont été entendues et des explosions étaient visibles dans le ciel. 200 missiles ont été tirés contre Israël, a affirmé l'Iran.
Le trafic a été totalement interrompu à l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv et l'espace aérien israélien fermé. Environ une heure après le tir de dizaines de missiles, l'armée a indiqué qu'il n'y avait plus de menace iranienne "pour le moment" et a affirmé que la population pouvait sortir des abris. L'espace aérien a rapidement rouvert après l'attaque.
Plusieurs projectiles ont touché le sol. Certains sont tombés en Cisjordanie et un Palestinien est mort près de Jéricho selon les autorités palestiniennes. C'est la seule victime recensée de cette attaque. L'armée israélienne assure que la plupart des missiles ont été interceptés et détruits par les systèmes de défense anti aérien. Le système d'alerte a bien fonctionné et la population s'est vite rendu dans les abris.
L'armée israélienne reste discrète sur les dégâts causés par les missiles. De son côté, l'Iran assure avoir visé trois bases militaires et les QG du Mossad à Tel Aviv. Sur des vidéos tournés par des témoins, plusieurs missiles tombent sur la base militaire de Nevatim dans le désert du Neguev dans le sud d'Israël. D'autres dégâts ont été constatés dans le centre de Tel Aviv et une école a été en partie détruite dans le centre du pays.
"Cette attaque aura des conséquences. Nous avons des plans et nous agirons à l'endroit et au moment que nous aurons décidés", a averti le porte-parole de l'armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a également réagi mardi. "L'Iran a commis une grave erreur ce soir et en paiera le prix", a-t-il déclaré dans un message vidéo. "Nous nous en tiendrons à ce que nous avons fixé: celui qui nous attaque, nous l'attaquons", a également prévenu le Premier ministre israélien. L'Iran frappera "toutes les infrastructures" d'Israël s'il est attaqué en riposte à ses lancements de missiles mardi, a averti le chef d'état-major de l'armée iranienne, le général de division Mohammad Bagheri.
L'attaque iranienne est survenue le jour où Israël a annoncé des opérations militaires au sol dans le sud du Liban contre le Hezbollah, un allié de l'Iran, ennemi juré d'Israël. La réponse iranienne était attendue à la suite de l'assassinat de Hassan Nasrallah dans une frappe israélienne sur Beyrouth.
Quelques heures plus tôt, un responsable américain avait déclaré que l'Iran se préparait à mener une attaque imminente par missile balistique contre Israël. "Les États-Unis ont des indications selon lesquelles l'Iran se prépare à lancer une attaque imminente par missile balistique" contre Israël, avait-il dit à l'AFP. Une telle attaque "entraînerait de graves conséquences" pour l'Iran.
Les Gardiens de la révolution iraniens ont de leur côté affirmé que cette attaque contre Israël était une réponse aux assassinats des chefs du Hamas et du Hezbollah. "En réponse aux martyrs d'Ismaïl Haniyeh, Hassan Nasrallah et Abbas Nilforoushan (adjoint au chef des Gardiens), nous avons visé le cœur des territoires occupés" (Israël), a indiqué l'armée idéologique d'Iran, dans un communiqué repris par l'agence Fars.
Cette attaque est la deuxième lancée par l'Iran contre Israël après celle d'avril, quand Téhéran avait affirmé avoir agi en "légitime défense" après l'attaque qui a détruit son consulat à Damas, tuant sept de ses militaires.
En réponse à la montée des tensions, les États-Unis ont annoncé renforcer leur présence au Moyen-Orient en déployant "quelques milliers" de militaires supplémentaires dans la région. "Un certain nombre d'unités déjà déployées au Moyen-Orient (...) seront agrandies", a déclaré une responsable du Pentagone, Sabrina Singh, précisant que "les forces qui devaient être déployées sur le théâtre pour les remplacer viendront plutôt renforcer" ces unités.
Joe Biden a également pris la parole. "Les États-Unis soutiennent pleinement, pleinement, pleinement Israël", a déclaré à la presse le président américain. Il a prévenu que des discussions étaient "en cours" avec Israël sur la réponse à apporter, et estimé que les conséquences pour l'Iran "restaient à déterminer".
À l'issue de la tenue d'un conseil de défense, Emmanuel Macron a réagi, via un communiqué de l'Élysée, publié dans la nuit de mardi à mercredi. Le chef de l'État a "condamné avec la plus grande fermeté les nouvelles attaques de l'Iran contre Israël". La présidence assure avoir "mobilisé" mardi "ses moyens militaires au Moyen-Orient pour parer la menace iranienne".
Le Premier ministre français Michel Barnier s'est quant à lui inquiété ce mardi soir devant l'Assemblée nationale d'une "escalade" au Proche-Orient et du "conflit direct qui semble être engagé" entre l'Iran et Israël, jugeant la situation "extrêmement sérieuse".
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