Liban : ce que l'on sait des "raids terrestres" lancés par Israël dans le sud du pays

C'était une menace, c'est désormais une réalité : Israël mène des opérations au sol au Liban. Des raids terrestres limités, localisés et ciblés selon l'armée, contre des infrastructures du Hezbollah dans le sud du pays.

Les soldats israéliens ont effectivement franchi la frontière sud du Liban. Des images circulaient depuis quelques jours sur lesquelles on voyait ces chars massés côté israélien. Et finalement, le 30 septembre, les Libanais ont découvert avec stupeur la violation de leur territoire par Tsahal. 

Sur place, tout le monde s'attendait à cette possible évolution, mais le choc est tout de même bel et bien là. Et, outre l'invasion terrestre, Beyrouth a de nouveau été secouée dans la nuit par des bombardements. Israël a bombardé la banlieue sud à de nombreuses reprises et on entendait parfois les explosions jusqu'au centre de la capitale.

Pourquoi l'armée d'Israël mène-t-elle des raids à cet endroit ?

La zone du sud est visée car c'est le secteur où le Hezbollah est le mieux implanté. Cette zone que le Hezbollah peut atteindre le plus facilement le nord d'Israël avec de potentielles frappes aériennes, en particulier la Galilée. 

Israël assure que des caches d'armes ou de munitions se trouvent dans cette partie sud du Liban. Tout cela est évidemment invérifiable en l'état actuel des choses. Il existe des armes bien sûr, mais Israël frappe notamment tous les villages à majorité chiite depuis une semaine sans que l'objectif militaire de ces frappes ne soit vérifié par quiconque. Et on le sait, beaucoup de civils ont perdu la vie.

En l'état, le numéro 2 du parti du Hezbollah, Naïm Qassem, a dit que le mouvement ferait face à n'importe quelle situation et que ses hommes se tiennent prêts si les Israéliens décidaient d'entrer sur les terres libanaises. Sur place, le discours qu'on entend dans la bouche de certains, c'est que la résistance est prête à faire face à l'envahisseur israélien.

Des réfugiés tentent de quitter le pays

Selon des habitants qui sont restés dans cette partie sud du Liban et qui ont pu échanger notamment avec des médias locaux, l'armée libanaise aurait reculé de quelques kilomètres par rapport à la frontière sud. Certains parlent de retrait de l'armée, d'autres parlent de repositionnement. Il y a eu du mouvement, en tout cas, et pour l'heure, pas de communication officielle, simplement des témoins oculaires sur place.

Les réfugiés sont nombreux à tenter de franchir les frontières pour sortir du pays. À la frontière syrienne, on a aperçu des centaines de familles qui traversaient la frontière, qui quittaient finalement la guerre au Liban pour retrouver la guerre en Syrie, mais qui craignaient l'intensité et la régularité des bombardements d'Israël sur le Liban.

Beaucoup de Syriens sont partis par ce poste frontière, mais aussi des Libanais qui décident de quitter le pays. Et il y a encore quand même quelques civils qui se trouvent dans la partie sud du Liban. Impossible de quantifier exactement combien ils sont.  

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

Je créé mon compte Se connecter

S’abonner à la Newsletter RTL Info