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Attaque de l'Iran contre Israël : ce qu'il faut savoir

La majorité des drones et missiles a été interceptée par Israël et les États-Unis, mais une base aérienne israélienne a été touchée. Joe Biden a indiqué qu'il convoquera ses homologues du G7, dès ce dimanche.

Israël a été la cible d'attaques de drones et de missiles iraniens.
Crédit : AFPTV / AFP
ISRAËL - Faut-il voir la main de l'Iran derrière l'attaque massive du Hamas ?
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Joanna Wadel & AFP & Nathan Joubioux
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Israël avait franchit la ligne rouge, le 1er avril, en attaquant le consulat de l'Iran, à Damas, en Syrie, faisant sept morts parmi les Gardiens de la Révolution, dont deux généraux de la Force Qods. Ce samedi 13 avril, l'Iran vient de répliquer en lançant dans la soirée, une attaque d'"un essaim massif de 200 drones tueurs, des missiles balistiques et des missiles de croisière", a annoncé le contre-amiral israélien Daniel Hagari dans une allocution télévisée. Il s'agit de la première attaque directe jamais menée par la République islamique contre le territoire israélien.

La majorité de des drones et des missiles lancés depuis le territoire iranien a été interceptée à l'aide de système de défense aérienne, "en collaboration avec les alliés stratégiques d'Israël avant que les tirs ne pénètrent sur le territoire israélien", selon un communiqué.

"Presque tous" les drones et les missiles ont été détruits par les États-Unis, a déclaré, de son côté, Joe Biden, qui ont réaffirmé son soutien "inébranlable" à l'état hébreu. "Nos forces restent positionnées pour fournir un soutien défensif supplémentaire et pour protéger les forces américaines opérant dans la région", a expliqué un responsable du ministère de la Défense des États-Unis sous couvert de l'anonymat.

Cependant, "un certain nombre de missiles iraniens sont tombés en territoire israélien, provoquant des dégâts mineurs sur une base militaire mais sans faire de victime", a mentionné l'amiral Hagari. "Il n'y a qu'une petite fille qui a été blessée et nous espérons qu'elle se rétablira", a-t-il ajouté.

Du côté iranien, l'agence officielle Irna affirme que la plus importante base aérienne du Néguev, dans le sud d'Israël, a subi de "sérieux dégâts" après avoir été atteinte par des missiles iraniens dans la nuit de samedi à dimanche. La télévision d'État a, elle, indiqué que, "selon les informations reçues, la moitié des missiles lancés avaient atteint leur cible avec succès".

Une attaque revendiquée par les gardiens de la Révolution

Cette "vaste" attaque de "drones et de missiles" a été revendiquée par le Corps des gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique. "En réponse aux nombreux crimes commis par le régime sioniste, notamment l'attaque contre la section consulaire de l'ambassade de la République islamique d'Iran à Damas et le martyre d'un groupe de commandants et conseillers militaires de notre pays en Syrie, l'armée de l'air de la Force aérospatiale du Corps des Gardiens de la révolution islamique a tiré des dizaines de missiles et de drones sur des cibles spécifiques à l'intérieur des territoires occupés", a déclaré la télévision d'État en citant les relations publiques des Gardiens.


Cette opération, baptisée "promesse honnête", a été "lancée avec l'approbation du Conseil suprême de sécurité nationale et sous la supervision de l'état-major général des forces armées", a précisé la télévision, en indiquant que ses détails seront bientôt "portés à l'attention du peuple héroïque d'Iran et des combattants de la liberté du monde entier".

Dans les minutes ayant suivi le début de l'opération, le compte X du Guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, a republié un message affirmant  que "le régime diabolique [israélien] va être puni". Le 3 avril, il avait déclaré qu'Israël serait "giflé" après les frappes aériennes qui lui ont été imputées sur l'annexe consulaire de l'ambassade iranienne à Damas.

Des manifestations se sont tenues dans les principales villes d'Iran pour saluer et soutenir une attaque sans précédent. "Mort à Israël", "Mort à l'Amérique", ont scandé les manifestants, reprenant les slogans traditionnels depuis la révolution islamique de 1979, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les rebelles yéménites houthis ont également lancé des drones vers Israël en "coordination" avec l'Iran, a annoncé la société de sécurité maritime britannique Ambrey. "Les ports israéliens sont considérés comme des cibles potentielles", a-t-elle ajouté, en mettant en garde contre d'éventuels "dommages collatéraux" aux navires.

Dans le même temps, le Hezbollah libanais a annoncé avoir bombardé à deux reprises le Golan occupé. Dans un communiqué, le Hezbollah pro-iranien, qui mène des attaques quotidiennes contre Israël depuis plus de six mois, a précisé avoir lancé "des dizaines de roquettes de type Katioucha" sur trois positions militaires israéliennes situées dans le Golan syrien occupé par Israël.

Israël prend des mesures de sécurité

Rapidement après le début de l'attaque, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réuni, dans une pièce bunkérisée en un lieu tenu secret, son État-major et ses plus proches collaborateurs sécuritaires dont le ministre de la Défense Yoav Gallant et Benny Gantz, ministre sans portefeuille membre de sa coalition gouvernementale, selon une photo diffusée par ses services. Il s'est ensuite entretenu par téléphone avec Joe Biden.


Outre la fermeture de son espace aérien, Israël a pris de nombreuses mesures, comme la fermeture des établissements scolaires et l'instauration d'un dispositif de sécurité, invitant les civils à la plus grande prudence dans leurs déplacements et activités. À compter de dimanche, premier jour de la semaine en Israël, et au moins jusqu'à lundi, "les activités d'enseignement, les voyages et les sorties" scolaires et périscolaires seront donc suspendues, a déclaré dans une allocution vidéo le porte-parole de l'armée, Daniel Hagari.

Soutien de la communauté internationale

Après avoir échangé avec Benjamin Netanyahu, Joe Biden a indiqué qu'il convoquerait, dimanche, ses homologues du G7, groupe des pays les plus industrialisés, afin de coordonner une "réponse diplomatique unie" à l'attaque "éhontée" de l'Iran.

Le ministre des Affaires étrangères israélien, Israël Katz, a, plus tôt dans la nuit, appelé l'Union européenne à classer "organisation terroriste" les Gardiens de la Révolution.

Israël profite déjà d'un soutien indéfectible de la communauté internationale, qui n'a pas tardé à condamner "fermement" les attaques, à l'image de Josep Borell, chef de la diplomatie européenne. Il a dénoncé une "escalade sans précédent" et "une menace grave à la sécurité régionale"

Le président du Conseil européen Charles Michel a, lui, appelé à "tout faire pour empêcher une nouvelle escalade régionale. Il faut éviter de nouvelles effusions de sang". "Nous continuerons à suivre la situation de près avec nos partenaires", a-t-il réagi sur ce réseau social.

De pays comme la France, le Royaume-Uni et l'Italie se sont tous positionnés du côté israélien, regrettant qu'un nouveau palier soit franchit. Ils se sont également dits préoccupés par la situation.

La région en alerte

En pleine guerre contre le Hamas, Israël s'était dit prêt, samedi, à riposter à toute attaque de l'Iran. Dans une allocution vidéo, le Premier ministre Benjamin Netanyahou avait également assuré qu'Israël s'était préparé à "l'éventualité d'une attaque directe de l'Iran" et était "prêt à faire face à n'importe quel scénario, tant en matière de défense que d'attaque". 

De fortes détonations ont d'ailleurs retenti dans la nuit de samedi à dimanche à Damas, en Syrie, ont constaté des journalistes de l'AFP, vers 01 h 45 locale (00 h 47 heure française). Les médias officiels n'ont pas fait mention de ces détonations dans l'immédiat.

Des explosions ont également retenti à Beyrouth, au Liban, vers 2 h (00 h, heure française), selon un photographe de l'AFP. Un autre journaliste dans la Békaa, région de l'est du pays, frontalière de la Syrie, a également déclaré avoir entendu plusieurs détonations.

La Jordanie, l'Irak et le Liban ont décidé de fermer leur espace aérien, quand les défenses aériennes égyptiennes ont été mises en état d'alerte maximal, selon des médias.

Une montée des tensions dès samedi

Les tensions au Moyen-Orient sont montées d'un cran, après la saisie par l'Iran, samedi 13 avril, du MCS Aries, un porte-conteneurs qui serait "lié" à Israël, dans le détroit d'Ormuz (Golfe), l'une des voies les plus empruntées de la marine marchande. Une escalade qui préfigurait pour beaucoup l'entrée de l'Iran dans la guerre que mène Israël à Gaza, et en Cisjordanie contre le Hamas depuis octobre.

Quelques heures après la réquisition du navire,"battant pavillon portugais et sous propriété britannique" et dont l'équipage de 25 membres est composé "d'Indiens, de Philippins, de Pakistanais, de Russes et d'Estoniens", a précisé la porte-parole du Conseil de sécurité nationale Adrienne Watson, les réactions à l'international se sont enchaînées. Outre-Atlantique, avertissements et concertations se succèdent.

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