Les infos 6h - "On a déjà vu ça avec Staline et Hitler" : à Washington, le déploiement de la garde nationale par Trump inquiète

Le président américain a promis, ce mardi 26 août, que la peine de mort serait requise pour tout meurtre commis à Washington. La peine capitale y est pourtant abolie depuis plus de 40 ans.

Son objectif est clair : nettoyer la capitale américaine qu’il estime envahie par les gangs, alors même que la criminalité est au plus bas depuis des décennies. C’est aussi pour ce motif qu’il y a déployé la Garde nationale, autorisée à patrouiller armée.

Ainsi, depuis Union Station, ils étaient une dizaine à patrouiller en treillis militaire, pistolet solidement accroché à la cuisse. Des scènes qui révoltent certains habitants de Washington, comme ce vétéran qui s’oppose au président : "On a déjà vu ça avec Staline et Hitler, s’alarme-t-il, et maintenant c’est avec Trump. Ils sont en train d’écrire un scénario, et s’adaptent à ce que les gens sont capables de tolérer. Et maintenant, on tolère collectivement d’avoir des militaires dans nos rues !"

Un climat anxiogène

Selon un récent sondage, 80 % des habitants de la capitale seraient opposés au déploiement de la Garde nationale. D’autant plus que ces réservistes sont habituellement mobilisés lors de catastrophes naturelles et pas toujours armés.

Un second passant déplore l’utilisation de ces soldats à des fins politiques : "Ils sont utilisés comme des accessoires, ils se promènent ici pour parader devant les caméras", déplore-t-il.

Devant la gare, dans les stations de métro et dans tous les quartiers, les militaires sont visibles, créant parfois un climat anxiogène qui nuit même aux commerces. Les restaurants enregistrent jusqu’à 30 % de baisse de réservations. Le président du syndicat des restaurateurs le regrette : "On était habitués à avoir les forces de l’ordre, mais les militaires, c’est différent", explique-t-il.

Donald Trump s’est lui félicité du déploiement de la Garde nationale et envisage de faire la même chose à Chicago et à New York.

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