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Cédric Jubillar lors de son procès aux assises du Tarn, 23 septembre 2025
Crédit : Lionel BONAVENTURE / AFP
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La justice a requis une peine de 30 ans de réclusion criminelle ce mercredi 15 octobre à l'encontre de Cédric Jubillar, accusé du meurtre de son épouse Delphine, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Devant la cour d'assises du Tarn, l'avocat général Pierre Aurignac a demandé la condamnation du peintre-plaquiste de 38 ans et requis "une réponse pénale extrêmement ferme" pour le "meurtre aggravé" de Delphine, née Aussaguel, dont le corps n'a jamais été retrouvé.
Le corps de Delphine n’a toujours pas été retrouvé, mais pour l’avocat général, il n’y a pas de doute. Pour son réquisitoire, il s’est mis à la hauteur des jurés, ce qui est très rare. "Chacun dans ce pays a un avis sur l’affaire Jubillar, mais c’est vous qui allez prendre une décision", a-t-il commencé. Concernant l’absence de corps, qui est utilisée par la défense pour continuer de clamer son innocence, le magistrat est rapidement revenu dessus : "Et si Delphine était toujours vivante ? Ce n’est pas un espoir, c’est un fantasme. Delphine n’a pas disparu, elle est morte."
À l’issue de son intervention , l’avocat général explique aux jurés épuisés par ces très longs réquisitoires : "La loi prévoit 30 ans de réclusion pour meurtre or il s’agit d’un meurtre par conjoint ce que l’on appelle féminicide et dans ce cas, c’est la perpétuité". Mais l’avocat général concède que cette peine maximale doit revenir aux récidivistes, auteurs de faits en série. Alors "Comment fixer cette peine ?", s’interroge l’accusateur. Pour lui les faits sont certes abjects mais non préparés.
L’avocat général réclame tout de même une réponse pénale "extrêmement ferme" : 30 ans de réclusion criminelle. Pas de réaction visible du côté du banc de l’accusé. Auparavant, le magistrat avait exposé un raisonnement par l’absurde partant du postulat que Jubillar était innocent. "Pour cela, il ne faut pas tenir compte de quatre expertises, de 19 témoignages et même tuer le chien pisteur des gendarmes qui ne détecte pas de piste".
Pierre Aurignac avait prévenu Jubillar : "Le crime parfait, ce n’est pas quand on ne retrouve pas le corps. Le crime parfait, c’est quand le criminel n’est pas condamné et vous allez être condamné M. Jubillar".
Il n’y a donc ni corps, ni aveux, mais de nombreux éléments qui démontreraient la culpabilité de Cédric Jubillar, selon l’avocat général. Il y a tout d’abord la voiture de Delphine, qui était garée dans un sens le soir, et dans l’autre le matin alors que Cédric assure ne pas être sorti de chez lui. Il y a ensuite les lunettes cassées de la jeune femme et son téléphone, qui a été déverrouillé à 6h52, après sa mort. Enfin, le magistrat pointe les nombreuses incohérences dans le récit du suspect, qui adapte sans cesse ses versions.
Pour lui, Cédric Jubillar est coupable et il a demandé aux jurés de le condamner : "Je prononce ces mots qui accusent, dit-il, en assumant pleinement les conséquences et en espérant vous convaincre de le condamner pour le meurtre de Delphine." Il a requis 30 ans de réclusion criminelle à son encontre.
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