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Maduro et Donald Trump
Crédit : Montage RTL avec l'AFP
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La tension entre Caracas et Washington a franchi un nouveau cap. Le président vénézuélien Nicolas Maduro a annoncé, lundi 18 août à la télévision publique, le déploiement de 4,5 millions de miliciens à travers le pays en réponse aux pressions croissantes des États-Unis et à la présence renforcée de forces militaires américaines dans les Caraïbes. Fondée par le président Hugo Chavez décédé, dont Nicolas Maduro est le successeur, la milice vénézuélienne est, de source officielle, composée de cinq millions de personnes, civils ou réservistes, placées sous le commandement de l'armée.
En réponse, Donald Trump a annoncé, mercredi 20 août, déployer trois navires de guerre au large des côtes du Venezuela au motif de la lutte contre le trafic de drogue. Alors que Washington et Caracas sont à couteaux tirés depuis des années, ce déploiement militaire intervient au moment où le président américain ne cesse d'intensifier la pression sur son homologue vénézuélien, doublant début août à 50 millions de dollars la prime offerte pour tout élément permettant de l'arrêter pour trafic de drogue.
Les trois destroyers lance-missiles de classe Aegis se dirigent vers les eaux au large du Venezuela, a fait savoir à l'AFP ce responsable, sous couvert d'anonymat. Selon plusieurs médias américains, l'administration Trump prévoit également d'envoyer 4.000 Marines dans la région des Caraïbes, près des côtes vénézuéliennes.
Depuis 2020, la justice américaine accuse Nicolas Maduro d’être au cœur d’un vaste réseau de trafic de drogue international en lien avec les Farc, le cartel mexicain de Sinaloa et des gangs vénézuéliens. Washington affirme que des centaines de tonnes de cocaïne auraient été envoyées vers les États-Unis sous son régime. En doublant la prime pour son arrestation, Donald Trump cherche à incarner la fermeté face aux "narco-États".
Le président américain brandit la lutte contre le trafic de drogue pour justifier nombre de ses politiques spectaculaires depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, des droits de douane imposés au Mexique à la vague d'arrestations musclées d'immigrés latino-américains qualifiés d'illégaux.
La porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt a qualifié mardi 19 août le gouvernement vénézuélien de "cartel narco-terroriste" et Nicolas Maduro de "chef fugitif de ce cartel". Interrogée par la presse sur la possibilité d'un déploiement de troupes américaines au Venezuela, elle a affirmé que Donald Trump recourrait à "tous les moyens" pour "empêcher les drogues d'inonder notre pays".
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