Le journal de 12h - Gaza, Panama, droits de douane... Un coup de bluff de Donald Trump ?

Un coup de bluff ? Deux jours après les déclarations fracassantes de Donald Trump sur la bande de Gaza, la Maison-Blanche temporise. À l’occasion de la visite du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu à Washington, le président américain a annoncé sa volonté d’exiler les habitants du territoire palestinien et de prendre le contrôle de la bande de Gaza pour en faire "la côte d’Azur du Moyen-Orient". Les réactions indignées ne se sont pas fait attendre. 

Des précisions ont été apportées par la Maison-Blanche. Le nouveau chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a nuancé les propos de son président : pas de soldats américains à Gaza, les États-Unis ne financeront pas la reconstruction de l’enclave et le transfert des Palestiniens ne serait que temporaire.

De son côté, le milliardaire américain n’abandonne pas complètement son idée. Un déménagement temporaire des Gazaouis reste sur la table. Pour y arriver, il n’écarte pas le chantage sur l’Égypte et la Jordanie, menaçant de couper son aide militaire et financière aux deux pays si ces derniers ne reviennent pas sur leur ligne rouge : celle de ne plus accueillir de Palestiniens supplémentaires depuis l’attaque du Hamas et la riposte israélienne en octobre 2023. 

Droits de douane : le renoncement ?

Trump temporise aussi sur la guerre commerciale qu’il a déclenchée avec la hausse des droits de douane. Un sursis est accordé au Mexique et au Canada en contrepartie d’une lutte plus accrue contre les trafiquants de drogue. Toutefois, la hausse des droits de douane sur un certain nombre de produits européens est attendue de façon imminente. Là aussi, une réaction immédiate de Bruxelles fera peut-être infléchir la politique américaine.

Enfin, sur le canal de Panama, les navires américains paient toujours des frais de passage, contrairement aux dires de Washington. La souveraineté de Panama sur le passage maritime n’est pour l’instant pas remise en cause.

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