- 01m56s
2 min de lecture
Je m'abonne à la newsletter « Infos »
Emmanuel Macron a réaffirmé ce jeudi 18 décembre depuis Bruxelles que la France n'était pas prête à signer en l'état l'accord commercial entre l'Union européenne (UE) et le Mercosur.
"Je veux dire à nos agriculteurs qui manifestent, la clarté de la position de la France depuis le début : sur le Mercosur, nous considérons que le compte n'y est pas et que cet accord ne peut pas être signé", a-t-il déclaré.
Le président de la République a redit, lors du sommet de l'UE, que son "objectif" était un report du vote espéré cette semaine par la Commission européenne et plusieurs pays, Allemagne en tête, pour obtenir un feu vert à la signature de l'accord avec le bloc latino-américain.
"Si aujourd'hui il y a une volonté de passage en force alors qu'on n'a pas de la visibilité" sur les conditions fixées par Paris, "je vous le dis très clairement, la France s'opposera", a-t-il insisté, tout en refusant d'affirmer qu'il y aurait une minorité de blocage.
Sous la pression des agriculteurs et d'une classe politique quasi-unanimement opposés à cet accord, la France demande des "clauses de sauvegarde", sorte de "frein d'urgence" pour stopper l'entrée dans l'UE de produits agricoles si des marchés sont "déstabilisés", a rappelé le président.
Sur ce point, la Commission européenne a répondu aux exigences françaises, "on avance dans la bonne direction" mais "ça n'est pas encore prêt", a-t-il toutefois jugé.
Elle veut aussi des "clauses miroirs", pour assurer la "réciprocité" en matière de normes sanitaires et environnementales de production. Là aussi, il y a eu des propositions de Bruxelles, "des comités se réunissent en janvier", mais "on n'est pas prêts", a martelé Emmanuel Macron. "On doit être respectés", a-t-il estimé. "On ne peut pas aujourd'hui les [les agriculteurs français, NDLR] sacrifier sur le Mercosur, ça n'est pas sérieux."
"Personne ne peut ignorer ce que je viens de vous dire", "je n'aime pas qu'on balade les gens, donc je ne vais pas balader nos agriculteurs", a encore dit le chef de l'État, assurant avoir "un bon sens un peu paysan". Et si les trois conditions françaises sont réunies, la France acceptera-t-elle l'accord ? "Oui mais on n'y est pas", a répondu le président.
Depuis ce jeudi matin, des agriculteurs français occupent la place située devant le Parlement de l'Union européenne à Bruxelles, entrainant quelques affrontements avec les forces de l'ordre.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte