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INVITÉ RTL - Guerre en Ukraine : pourquoi compare-t-on Bakhmout à Verdun ?

Gallagher Fenwick, grand reporter, spécialiste de l'Ukraine, explique pourquoi la ville de l’oblast de Donetsk est devenue le symbole de la résistance ukrainienne face aux forces russes.

La ville de Bakhmout est sous un déluge de feu depuis plusieurs mois.
La ville de Bakhmout est sous un déluge de feu depuis plusieurs mois.
Crédit : 93RD SEPARATE MECHANIZED BRIGADE "KHOLODNYI YAR" / AFP
UKRAINE - Gallagher Fenwick est l'invité de Yves Calvi
00:07:08
Yves Calvi_
Yves Calvi
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Malgré une longue résistance, Bakhmout sera aux mains des Russes "dans les prochains jours", selon le secrétaire général de l'OTAN. Invité de RTL ce jeudi 9 mars, Gallagher Fenwick, grand reporter, spécialiste de l'Ukraine, auteur de Volodymyr Zelensky, l'Ukraine dans le sang aux éditions du Rocher, explique pourquoi la ville de l’oblast de Donetsk, qui subit un siège dévastateur depuis mai 2022, est devenue le symbole de la guerre en Ukraine. 

"Bakhmout n’est pas la capitale de l’Ukraine. En revanche, c’est bien la capitale de la guerre, souligne le journaliste. On a investi énormément d’émotion et d’attention dans cette ville", explique-t-il, rappelant le geste du président ukrainien "qui est allé y chercher le drapeau de son pays en décembre dernier et la fait signer par les hommes et les femmes qui se battent pour aller le remettre de façon symbolique à la présidente de la chambre des représentants aux États-Unis".

Bakhmout apparaît aussi comme le symbole d’une autre figure, "celle de Evgueni Prigojine (chef de la milice de mercenaires russes Wagner, NDLR.) qui a tourné une vidéo il y a 24h dans une espèce de clair obscur devant un tank" pour revendiquer une avancée dans la partie orientale de la ville, alors que les forces ukrainiennes assurent qu'elles tiennent toujours bon. "On est en plein brouillard de la guerre", résume le reporter. 

Gallagher Fenwick estime par ailleurs que la comparaison de Bakhmout à Verdun est "raisonnable dans l’absolu effroi auquel on assiste". "C’est plusieurs centaines de morts par jour du côté ukrainien. Selon les chiffres de l’OTAN, le nombre est cinq fois supérieur côté russe. On est probablement sur des chiffres qui rappellent la Grande Guerre, c’est-à-dire 1.000 morts russes par jour", affirme le journaliste, qui se demande cependant "jusqu'à quand l'armée russe pourra tenir" à ce rythme. "On peut discuter de l'importance stratégique et militaire toute relative de la ville mais elle est symboliquement importante, qu'on le veuille ou non", assure-t-il.

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La bataille de Bakhmout peut-elle décider du sort de la guerre ? "Pas forcément, estime le reporter. Il y a des défaites qui peuvent finalement s'avérer être des victoires. Je rappellerai la bataille des Thermopyles, avec quelques centaines de Spartiates qui résistent face à des hordes de dizaines de milliers de Perses. Ils meurent tous mais au final, la Grèce antique préserve son indépendance. Parfois, des défaites mènent à des très grandes victoires".

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