Guerre Hamas-Israël : cinq otages morts à Gaza, 200 Palestiniens tués… La reprise des bombardements inquiète

Les bombardements ont repris tôt ce vendredi 1er décembre à Gaza, à peine la trêve entre Israël et le mouvement islamiste palestinien achevée. L'État hébreu a annoncé la mort de cinq otages dans Gaza, tandis que les familles des détenus restants espèrent un retour au cessez-le-feu.

Des soldats israéliens marchent dans les ruines d'un quartier au nord de Gaza (Illustration).

Crédit : MAHMUD HAMS / AFP

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Un jour après l'expiration de la trêve entre le Hamas et Israël, l'État hébreu a repris ses bombardements dans la bande de Gaza ce vendredi 1er décembre, faisant de nouvelles victimes côté Palestiniens. D'après le Hamas, quelque 200 personnes seraient mortes aujourd'hui sous les bombes. Uniquement des terroristes, affirme Israël, sans que ces faits puissent être vérifiés. En parallèle, l'armée israélienne a annoncé la mort de cinq otages détenus à Gaza, révélant leurs identités ce vendredi, et précisant avoir informé leurs familles de leur décès "ces derniers jours".

À présent, les belligérants se renvoient la responsabilité de la fin de la trêve, qui a permis la libération d'une centaine d'otages en échange de la libération de 240 prisonniers palestiniens, ainsi que l'entrée d'aide humanitaire supplémentaire dans Gaza où la situation humanitaire est jugée "catastrophique" par l'ONU.

Le Hamas a dit avoir "proposé un échange de prisonniers et de personnes âgées" parmi les otages, ainsi que la remise à Israël de corps d'otages israéliens "morts dans les bombardements israéliens" sur Gaza. Mais le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a accusé le mouvement islamiste d'avoir "violé l'accord" et "tiré des roquettes" vers Israël. Le Hamas a bien revendiqué une attaque jeudi à Jérusalem, qui a tué quatre Israéliens.

Le gouvernement israélien a ainsi promis au groupe islamiste "la pire des raclées" et s'est dit déterminé à "libérer tous les otages, éliminer le mouvement islamiste et garantir que Gaza ne constitue plus jamais une menace pour les habitants d'Israël".

Les familles des otages se sont réunies ce vendredi

Toutefois, les proches d'otages israéliens demeurent mitigés au sujet du plan de l'État hébreu, focalisé sur l'offensive. Au total, 110 otages ont été libérés depuis le début du conflit, dont 105 pendant la trêve, en majorité des femmes et des mineurs. Il en reste encore 137 à Gaza aux mains du Hamas et d'autres groupes affiliés, avaient indiqué les autorités israéliennes vendredi avant l'annonce de la confirmation des cinq otages morts.

Vendredi, des parents et des soutiens des otages se sont rassemblés sur une place de Tel-Aviv, désormais connue comme la Place des Otages, avec des rouleaux de la Torah, représentant le nombre d'otages qu'il reste à relâcher. L'expiration du cessez-le-feu éphémère est un coup dur pour eux. "On nous a fait entrevoir une chance que les gens sortent, nous rejoignent et reprennent leur vie d'avant", a témoigné, ému, Ilan Zecharya, l'oncle de l'otage Eden Yerushalmi, âgée d'une vingtaine d'années.
Les bombardements ont donc repris de plus belle, ce vendredi dès l'aube. Les habitants du nord de Gaza ont reçu, très tôt dans la matinée, un message sur leur téléphone signé de l'armée israélienne, qui les sommait de "partir immédiatement", car une riposte militaire des plus dures s'annonçait. La situation des Gazaoui est encore critique, confirme l'ONU. "Des préparatifs sont en cours pour l'évacuation de plusieurs blessés", a affirmé à l'AFP Waël Abou Omar, chef de la communication du terminal de Rafah (sud), point de passage entre Gaza et l’Égypte.

Selon une source informée des tractations entre les médiateurs, les négociations se poursuivent par ailleurs avec le Qatar et l'Égypte, en vue d'une nouvelle trêve. Le Qatar a exhorté la communauté internationale à agir, affirmant que la reprise des bombardements "exacerbe la catastrophe humanitaire" à Gaza.

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