Le Vatican a été au centre de la planète, lieu de rendez-vous des dirigeants du monde entier, ce samedi 26 avril, lors des funérailles du pape François. 160 délégations étrangères ont été représentées avec 50 chefs d'État, 10 souverains et surtout cette image : Donald Trump et Volodymyr Zelensky assis, face-à-face, sur des fauteuils rouges à l'intérieur de la basilique Saint-Pierre.
L'échange a duré une quinzaine de minutes et a été qualifié de "constructif". Une entrevue improbable, chapeautée au dernier moment. Les deux présidents étaient entrés dans la basilique pour s'incliner devant la dépouille du Saint-Père. Au même moment, des religieux sont allés chercher des chaises pour les installer rapidement, non loin de la dalle où Charlemagne a été couronné.
Volodymyr Zelensky a estimé que cette rencontre pourrait s'avérer "historique si elle apportait le genre de paix qu'il espère". En tout cas, il s'agit du premier entretien physique entre les deux chefs d'État depuis leur clash dans le Bureau ovale en février dernier.
Cette rencontre a semble-t-il porté ses fruits, car Donald Trump n'a jamais été aussi critique envers Vladimir Poutine. "Peut-être" que le président russe "ne veut pas arrêter la guerre" en Ukraine et "me balade", a déclaré le président américain sur son réseau social Truth Social. Avant d'évoquer de nouvelles sanctions ainsi que des attaques contre le système bancaire russe, deux outils de pression suggérés depuis des semaines par les Européens.
Vladimir Poutine, grand absent des funérailles du pape François, a dit vendredi à l'émissaire de Donald Trump Steve Witkoff, qu'il "était prêt à négocier sans condition préalable", selon le Kremlin. Le président russe qui, pourtant, n'est revenu sur aucune de ses exigences.
De son côté, Volodymyr Zelensky a eu une journée très remplie. Il avait dû rentrer d'urgence d'Afrique du sud pour Kiev afin de rencontrer les victimes d'une importante frappe russe. Vendredi soir, il était encore avec des enfants et des adolescents rescapés de ce bombardement et il avait peur de ne pas être à temps à Rome.
Après Donald Trump, le président ukrainien a rencontré Emmanuel Macron à la Villa Bonaparte, le siège de l'ambassade de France à Rome. Puis le Premier ministre britannique Keir Starmer ainsi que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Un enterrement papale plus diplomatique que jamais !
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