Qui sera le nouveau pape ? Voici les pronostics de ChatGPT pour la succession de François

Après le décès du pape François, lundi 21 avril, l'Eglise catholique s'apprête à élire son 267e souverain pontife. Selon les règles strictes du Vatican, le conclave, qui réunira 135 cardinaux électeurs, débutera entre le 5 et le 10 mai dans la chapelle Sixtine, pour un vote à bulletin secret jusqu'à obtenir une majorité des deux tiers pour désigner le nouveau pape. Ce sommet s'annonce crucial pour l'avenir du Vatican, tiraillé entre la continuité réformiste et le retour à une ligne plus conservatrice. 

Si l'issue du conclave s'annonce imprévisible, plusieurs figures se détachent à ce stade parmi les "papabili" susceptibles de prendre la relève de François. Parmi eux, le numéro 2 du Vatican Pietro Parolin se positionne comme un candidat de continuité, tandis que le cardinal Matteo Zuppi lui oppose un profil plus progressiste à même de poursuivre les réformes initiées par François. Sans oublier le cardinal Luis Antonio Tagle, surnommé "le François asiatique" pour ses prises de position dans les affaires de pédocriminalité et en faveur des plus démunis.

A l'approche du scrutin, il était tentant d'interroger les programmes d'intelligence artificielle générative qui disposent des capacités de passer en revue de nombreuses données disponibles pour mesurer les chances des cardinaux en lice. Le moteur o3 de ChatGPT, par exemple, considéré comme le meilleur modèle de l'entreprise pour les raisonnements avancés, répond aux requêtes en lançant de véritables réflexions nourries par la lecture des articles sur le Web et les données disponibles sur Internet. 

Un tandem Parolin-Tagle se détache

Pour répondre à la question "Qui pourrait devenir le prochain pape ?", ChatGPT o3 va mener une réflexion de deux minutes et dix-huit secondes, durant lesquelles il comprend que l'on cherche à savoir quels cardinaux ont le plus de chances de succéder au pape François, que cela implique des spécifications basées sur des critères comme l'âge et la santé, l'expérience de gouvernement, le profil doctrinal, l'origine géographique ou la composition des électeurs, qu'il doit récupérer les dernières informations en ligne sur le sujet concernant les cardinaux papables et qu'il devra proposer un classement avec les critères de sélection bien étayés et des résumés pertinents.

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Sur la base de cette enquête informatique, le favori du conclave se nomme finalement Pietro Parolin pour le logiciel. Le secrétaire d'Etat du Vatican obtient une probabilité de 35% environ pour devenir la prochaine figure phare de l'Eglise. Pour parvenir à cette conclusion, l'intelligence artificielle a mobilisé plusieurs sources, comme les marchés de prédiction décentralisé, type Polymarket, mais aussi les cotes des bookmakers. Les résultats ont ensuite été pondérés à l'aune des différents critères, comme l'âge (bonus aux 60-70 ans), le continent d'origine (la moitié des 135 cardinaux électeurs ne sont pas européens), le profil doctrinal (figure de compromis ou clivante), la visibilité pastorale et les éventuels scandales ou handicaps.

"Diplomate chevronné, connu de tous les cardinaux et favori des paris", Pietro Parolin, 70 ans possède donc une longueur d'avance sur ses rivaux pour assurer une transition en douceur, selon ChatGPT. Mais il pourrait toutefois pâtir de son implication dans le scandale financier de Londres qui a secoué le Vatican ces dernières années. L'autre favori se nomme Luis Antonio Tagle, avec une probabilité indicative de devenir le prochain pape de 25%. Le Philippin de 67 ans a pour lui son "charisme populaire" et "symbolise le dynamisme asiatique" mais il a "moins de vécu administratif" et sa "réputation de gentil" pourrait le handicaper » pour réformer la Curie, estime l'IA. 

Loin derrière ce tandem, viennent ensuite les cardinaux Matteo Zuppi (10%), Pierbattista Pizzabella (9%), Peter Erdo (7%) et Peter Turkson (6%) qui pourraient tirer leur épingle du jeu si les blocs des favoris se neutralisent. "L'histoire des conclaves a montré avec Jean-Paul II et François qu'un outsider peut émerger au troisième ou quatrième tour du scrutin", anticipe le logiciel, qui conseille de "garder un œil sur des profils conciliateurs comme Zuppi ou Pizzaballa : leur acceptabilité trans-courants pourrait créer la surprise".

Le conclave, un secret bien gardé

Ces prédictions doivent évidemment être considérées avec la plus grande prudence. Elles dépendent fortement de la formulation des questions dans ChatGPT et de l'actualité la plus récente. Par ailleurs, l'élection du chef de l'Eglise catholique est un événement profondément symbolique encadré par un strict isolement. Les cardinaux s'engagent par serment à garder le secret et les bulletins sont brûlés après chaque vote afin d'éviter toute fuite susceptible de ternir ce scrutin aux implications majeures. Cela dit, le résultat offrira une opportunité intéressante de mesurer les progrès de l'intelligence artificielle en matière de prédiction statistique.