Guerre en Ukraine : les négociations se feront sans Vladimir Poutine, grand absent à Istanbul

Vladimir Poutine opte pour la chaise vide à Istanbul, ce jeudi 15 mai 2025. Il avait, pourtant, lancé lui-même l'invitation afin d'engager de potentielles négociations avec l'Ukraine. V. Zelensky avait indiqué qu'il se rendrait lui-même à Istanbul, invitant son homologue russe à faire de même. C'est raté. Vladimir Poutine est absent, ainsi que le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Une délégation russe est quand même bien arrivée en Turquie et les négociations vont débuter ce jeudi.  

Le refus de Vladimir Poutine de se rendre sur place n'est pas une surprise. Les Ukrainiens et les Européens s'attendaient à cette esquive du chef du Kremlin. Pour lui, le cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours, demandé par plusieurs chefs d'États occidentaux dont Emmanuel Macron et Donald Trump, était inacceptable. Plus encore, ce rendez-vous à Istanbul n'était qu'une stratégie pour gagner un peu de temps. 

L'Ukraine prête à toute forme de négociation

Les Ukrainiens, eux, sont bien en Turquie. Volodymyr Zelensky rencontrera à Ankara le président turc Recep Tayyip Erdoğan, ce jeudi. Pour l'heure, on ignore si le président ukrainien prendra part directement aux négociations. "Il entame sa visite avec Erdogan et ce n'est qu'ensuite qu'il décidera des prochaines étapes", a dit à l'AFP un haut responsable ukrainien. 

Mercredi 14 mai, Volodymyr Zelensky indiquait que l'Ukraine était prête à toute forme de négociation, pour prouver sa bonne volonté. 

Il va désormais falloir surveiller la réaction du président américain Donald Trump. Le lapin posé par Vladimir Poutine pourrait ne pas lui plaire. Lui trouvera-t-il encore des excuses ou appliquera-t-il immédiatement des sanctions contre Moscou ? L'avenir le dira. Les États-Unis et les alliés européens de l'Ukraine menacent la Russie de lourdes sanctions, si le cessez-le-feu de 30 jours n'entre pas en vigueur. Pour l'heure, Poutine n'a pas répondu à cette demande.