Depuis des mois, la bataille la plus meurtrière de cette guerre se joue à Bakhmout ville à l'Est de l'Ukraine. Une bataille de tranchées souvent comparée à Verdun. Jusqu'ici, les Ukrainiens tenaient tant bien que mal leurs positions. Jusqu'ici, les Ukrainiens tenaient tant bien que mal leurs positions, mais les dernières déclarations de leur président Volodimir Zelensky sont très pessimistes.
La situation est de plus en plus "compliquée", a reconnu, lundi 27 février, le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Mardi, le commandant des forces terrestres ukrainiennes a renchéri en indiquant que la situation était "extrêmement tendue". Une prise de parole rare. "Le groupe paramilitaire russe Wagner envoie actuellement au combat ses unités les mieux préparées", a ajouté Oleksandre Syrsky.
La ville n'est pas encore encerclée, mais les troupes russes avancent petit à petit pour la prendre en tenaille par le nord et le sud. Surtout, les routes d'approvisionnement des forces ukrainiennes sont presque toutes coupées. Il n'en reste plus qu'une, qui permettrait aux soldats de se replier plus à l'ouest.
Si la situation continue de se dégrader pour l'armée ukrainienne, le président Zelensky pourrait annoncer le repli de ses troupes. Comme cela avait été le cas, en juin dernier, à Severodonetsk, face à la poussée russe. Cela permettrait à Kiev de sauver des hommes, dans la perspective d'une future contre-offensive. Moins de 5000 civils se terrent encore à Bakhmout. La ville, peuplée de 70 000 habitants avant la guerre, est aujourd'hui détruite à plus de 80%.