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États-Unis : refus de libération conditionnelle pour Erik Menendez, condamné pour le meurtre de ses parents

L'affaire Menendez, deux frères condamnés pour avoir tué leurs parents, connaît un rebondissement avec le refus de libération conditionnelle d'Erik Menendez.

Cette photo de 1992 montre les accusés du double meurtre Erik (R) et Lyle Menendez (L) lors d'une comparution devant le tribunal à Los Angeles, en Californie.

Crédit : MIKE NELSON / AFP

INCONTOURNABLE- Les frères Menendez, un parricide à Beverly Hills

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LE MONDE EN MARCHE - Les frères Menendez dans l'attente d'une libération 35 ans après le meurtre de leurs parents

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Lucille Meriaux & AFP

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L'affaire Menendez, qui a captivé l'Amérique et inspiré une série Netflix, connaît un nouveau tournant. Jeudi 21 août, une commission judiciaire américaine a refusé la libération conditionnelle d'Erik Menendez. Il est devenu célèbre aux États-Unis pour avoir avec son frère Lyle tué leurs richissimes parents dans leur villa de Beverly Hills en 1989.

Selon un communiqué, le refus est valable "pour trois ans" après quoi le détenu pourra demander un réexamen de sa demande. Cette décision est perçue comme un mauvais signe pour son frère Lyle dont le sort doit être examiné ce vendredi 22 août. 

La libération conditionnelle des deux frères est réclamée par leur famille, mais aussi des célébrités comme Kim Kardashian. Les deux hommes avaient invoqués des violences sexuelles de leur père pour justifier leurs gestes. 

Si leur soutien les dépeignent comme des "détenus modèles" qui ont changé en prison, la commission du Département des services correctionnels et de réinsertion de Californie a émis des doutes. Elle s'interroge sur le fait de savoir si Erik Menendez ne représente plus un danger pour la société.

"Angles morts"

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La commission reconnaît des progrès. Cependant, ses deux membres se sont inquiétés de la consommation de drogue et d'alcool derrière les barreaux jusqu'en 2013 du détenu. Ils ont également relevé son usage de téléphones de contrebande et des accusations selon lesquelles il aurait rendu service à un gang de sa prison il y a une dizaine d'années.

"Cette capacité à montrer un visage, mais à être autre chose, nous préoccupe", a déclaré Robert Barton, l'un des deux membres du panel. "On peut grandir et mûrir à certains égards, mais avoir des angles morts dans d'autres domaines."

Initialement condamnés à la perpétuité, les frères Menendez ont vu leur peine réduite par un juge en mai, les rendant éligibles à une éventuelle libération conditionnelle.

De la légitime défense ?

Devant le tribunal, leurs avocats avaient invoqué une tentative désespérée d'autodéfense, en affirmant que les deux frères avaient été violés pendant des années par leur père et que leur mère était au courant.

Interrogé pour savoir s'il pensait toujours avoir agi en légitime défense, Erik Menendez a répondu "non" le 21 août. Mais il a aussi souligné qu'à l'époque, l'emprise psychologique de son père était telle qu'il n'imaginait pas s'enfuir.

"Il est difficile d'exprimer à quel point mon père était terrifiant", a-t-il expliqué. Dans son cerveau d'adolescent, "fuir était inconcevable. Fuir signifiait la mort."

Il est difficile d'exprimer à quel point mon père était terrifiant.

Erik Menendez

Le plus jeune des frères Menendez a également insisté sur son repentir. "Je veux juste que ma famille comprenne que je suis infiniment désolé pour ce que je leur ai fait subir", a-t-il souligné.

Des remords que le représentant du parquet de Los Angeles, Habib Balian, n'a pas jugé sincères. "Quand quelqu'un continue à minimiser sa responsabilité dans un crime et continue à donner les mêmes fausses excuses qu'il donne depuis plus de 30 ans, cette personne est toujours aussi dangereuse qu'elle l'était lorsqu'elle a abattu ses parents", a-t-il taclé. "A-t-il vraiment changé, ou dit-il simplement ce que nous voulons entendre ?"

Après ce refus pour Erik, une éventuelle sortie de prison pour Lyle Menendez paraît peu probable, même si chacun de leur cas est examiné séparément.

Si la commission créait la surprise en recommandant sa libération vendredi 22 août, Lyle ne pourrait pas sortir immédiatement de prison. Le processus peut prendre jusqu'à quatre mois et le dernier mot revient au gouverneur de Californie, Gavin Newsom.

Le démocrate a le pouvoir de confirmer ou d'infirmer l'octroi d'une libération conditionnelle, voire de demander un réexamen par la commission.

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