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"Les rats ont terminé de manger les fils" : à Sète, les habitants d'un immeuble obligés de vivre au milieu des trous béants et des poutres de soutien

À la suite d'un différend, le chantier d'un immeuble des années 1900 est à l'arrêt, laissant certains habitants vivre dans le froid, au milieu des trous béants, des poutres de soutien et des courants d'air. Reportage.

Un ouvrier de chantier devant des maisons (image d'illustration)

Crédit : Pia Bayer / DPA / dpa Picture-Alliance via AFP

Le journal RTL de 7h du 04 décembre 2025

00:10:34

Rémi Vallez

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Les appartements des derniers résidents d'un immeuble des années 1900, situé à côté du marché aux puces de Sète dans l'Hérault, ressemblent à un véritable chantier en raison de l'arrêt des travaux débutés cet été et jugés non conformes. Certains habitants ont été relogés et d'autres doivent vivre dans le froid, au milieu des trous béants, des poutres de soutien et des courants d'air.

Dès l'entrée de l'immeuble, en lieu et place du carrelage, un trou béant se trouve dans des parties communes délabrées. "Cela fait une dizaine de jours qu'on n'a plus du tout de lumière. On en avait un étage sur deux et là c'est fini. Je pense que les rats ont terminé de manger les fils", décrit Philippe, 60 ans, un des derniers habitants de ce bâtiment en chantier au micro de RTL. 

Dans son appartement, il n'y a même pas de cloison au-dessus de leur porte d'entrée. "C'est pas la peine de frapper à notre porte, vous pouvez sauter par-dessus la porte d'entrée", explique-t-il. 

Des poutres de soutien au milieu de leur appartement

À l'intérieur, ce n'est guère plus réjouissant. Entre les trous dans le plafond, la présence d'imposantes poutres de soutien et ce froid mordant, Philippe raconte avoir "acheté un chauffage d'appoint à bain d'huile". "Mais il faut y rester collé toute la soirée. C'est comme ça", regrette-t-il. 

Son calvaire et celui des habitants de cet immeuble fantôme remontent à cet été. Il est la conséquence d'un clash entre l'entreprise de réfection et l'architecte chargé des travaux. Le chantier est mis à l'arrêt du jour au lendemain. "Physiquement, on ne vit pas très, très bien", reconnaît-il. Sylvie, sa compagne, confie que cette situation "a un impact sur leur quotidien, sur leur vie sociale". "On ne peut recevoir personne dans un appartement comme ça qui n'est pas sain", ajoute-t-elle.

Le couple attend désormais la visite d'un expert indépendant la semaine prochaine qui doit venir examiner l'immeuble pour délivrer ou non un certificat de conformité, indispensable pour relancer les travaux. 

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