ÉDITO - "Une chance historique" : Isabelle Saporta réagit à l'accueil en France des chercheurs américains menacés par Donald Trump

Entre les coupes budgétaires d'Elon Musk et la folie complotiste du secrétaire à la Santé, la politique anti-science de Donald Trump pourrait permettre à la France d’attirer de nombreux cerveaux américains. Et si c’était une chance historique de faire venir chez nous les plus grands cerveaux américains ou vivant aux États-Unis ? Avec l'annonce de Donald Trump des 500 milliards de dollars investis dans l’intelligence artificielle, nombreux étaient ceux qui craignaient une fuite des chercheurs français de l'autre côté de l'Atlantique.

Il suffisait simplement d’attendre que la folie des coupes budgétaires à la tronçonneuse virtuelle d’Elon Musk combinée avec la folie complotiste et antivaccin du secrétaire à la Santé, Robert Kennedy Jr, donnent une furieuse envie de fuite aux plus grands esprits des États-Unis. Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, les instituts nationaux de santé ont vu leur budget bloqué puis raboté. 

Des spécialistes de la grippe aviaire ont été renvoyés avant d’être rappelés en catastrophe à cause de l’épidémie qui sévit aux États-Unis. Dans le même genre, ils avaient déjà licencié les spécialistes du nucléaire avant de devoir les rappeler. Les postes de chercheurs sur le climat sont également laminés tandis que le poste de directeur scientifique de la NASA a été supprimé.

Des talents jeunes et brillants ciblés par Elon Musk

Avec cette politique de coupes budgétaires, ce sont les plus jeunes et les plus brillants qui ont été les cibles principales d'Elon Musk puisqu’il a licencié en priorité les derniers arrivés : les plus jeunes et ceux qui venaient d’être promus. Quant à ceux qui restent, ils sont soumis à tellement de courriers comminatoires de la part d'Elon Musk qu’ils devraient vite avoir envie de rejoindre notre beau pays.

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Si la France n'est pas certaine d'accueillir au mieux ces chercheurs, il serait encore plus préjudiciable de les laisser passer. Et il y a fort à parier que pour cette immigration-là, on devrait trouver rapidement des procédures simplifiées pour les accueillir à bras ouverts