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Démission d'Abdelaziz Bouteflika : "C'est la fin d'un chapitre", dit Alain Duhamel

ÉDITO - Abdelaziz Bouteflika a présenté sa démission mardi 2 avril après 20 ans au pouvoir. "Le peuple algérien a le droit de jubiler", déclare Alain Duhamel, mais "il a raison de se méfier".

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika en novembre 2017
Crédit : RYAD KRAMDI / AFP
Démission d'Abdelaziz Bouteflika : "C'est la fin d'un chapitre", dit Alain Duhamel
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Démission d'Abdelaziz Bouteflika : "C'est la fin d'un chapitre", dit Alain Duhamel
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Alain Duhamel - édité par Cassandre Jeannin
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Le peuple algérien a le droit de jubiler parce qu'il vient de remporter une victoire avec le départ forcé du président Bouteflika. Mais il a raison de se méfier parce qu'il vient de gagner une bataille dans la recherche de la démocratie mais il a pas gagné la guerre.

Tout de même, il faut reconnaître et souligner que c'est un chapitre politique qui se tourne parce que Bouteflika est au pouvoir depuis 20 ans soit quatre quinquennats. Au départ, il était très populaire, brillant, habile, qui a su mettre fin à la guerre civile, instaurer la paix civile, qui a su mener une politique sociale et installer l'Algérie avec un rôle diplomatique très important en Afrique et dans tout le tiers-monde. 

Progressivement, il est devenu celui que l'on connaît maintenant, c'est-à-dire un autocrate, isolé, replié sur son clan familial, entouré de financiers corrompus et détesté. Son départ, en ce sens, est vraiment la fin d'un chapitre.

Un processus démocratique va-t-il être mis en place ?

Au départ, il y avait quatre forces : le peuple, l'armée, le clan Bouteflika et l'oligarchie financière. Aujourd'hui, l'oligarchie financière commence à être mise en prison et elle est poursuivie. Le clan Bouteflika a été obligé de renoncer à sa dernière tentative pour conserver le pouvoir. Donc il reste face à face le peuple et l'armée. 

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Le peuple veut un changement de président mais aussi un changement de régime. L'armée veut un changement de président mais pas un changement de régime. La question est de savoir qui va l'emporter ? 

Stabilité du régime et démocratie sont-elles compatibles ?

C'est la chose politique la plus difficile au monde. En ce moment, il y a trois processus simultanés. Le premier est un processus constitutionnel qui a commencé. Le président remet sa démission, le conseil constitutionnel entérine la vacance du pouvoir, l'équivalent du président du Sénat devient le président par intérim et dans les trois mois une nouvelle élection présidentielle doit être organisée. 

Le deuxième est un processus politique. Bouteflika avait promis qu'avant l'élection présidentielle il y aurait une réforme constitutionnelle qui menait à un changement de régime. Le troisième c'est le processus "électoral", ou bien ce sont les manifestants et les bulletins de vote qui l'emportent ou bien les militaires s'y refusent et ce sera la force des baïonnettes.

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