Le président américain Joe Biden vient d'annoncer que les États-Unis allaient exporter 80 millions de doses de vaccins anti-Covid pour les mettre à disposition du reste du monde. Dans le détail, cette livraison comportera 20 millions de doses Pfizer, Moderna et Johnson&Johnson qui seront envoyées dans deux semaines en plus des 60 millions de doses d’AstraZeneca que Joe Biden avait déjà promises le mois dernier.
Alors que le vaccin AstraZeneca n’a toujours pas été approuvé par les autorités sanitaires américaines, offrir ces doses relevait du bon sens. Tout cela sera distribué via la plateforme Covax, ce système qui est chapeauté par les Nations Unies. Le principe est simple : les pays qui le financent peuvent donner et recevoir à la fois des doses tandis que les pays le plus dans le besoin reçoivent des vaccins.
Pendant longtemps, Washington s'était montré réticent à l'idée d’envoyer ses surplus de vaccins, hormis pour le Canada et le Mexique, qui sont ses voisins géographiques. L’administration Biden avait été très critiquée pour son égoïsme, notamment quand l’Inde est devenue le nouvel épicentre de l'épidémie, il y a quelques semaines.
Les États-Unis avaient accepté d’envoyer des ingrédients nécessaires à la fabrication des vaccins et du matériel pour la chaîne de production mais, jusqu’à maintenant, Washington n’avait jamais donné de doses qui étaient utilisables par les Américains directement.
Pour expliquer en quoi ce changement politique important a pris autant de temps, il est vraisemblable que Joe Biden ne voulait pas s’attirer de critiques, alors que son élection est encore contestée par un grand nombre de pro-Trump, qui ne cherchent que ce genre d’excuses pour le décrédibiliser.
Il fallait qu’il fasse de "l’America First", qu’il ménage les électeurs, même si ne pas partager avec le reste du monde les surplus de vaccin ne correspond clairement pas aux valeurs mises en avant par les démocrates.
Joe Biden a clairement expliqué, de façon même assez didactique, pourquoi il n'a pris cette décision que maintenant. Si les États-Unis sont pour l’instant mieux immunisés grâce à la campagne de vaccination massive, ils restent vulnérables tant que les habitants des autres pays ne sont pas vaccinés. De nouveaux variants pourraient se développer là-bas et donc mettre en péril les Américains, tout protégés qu’ils soient.
Plus les autorités internationales laissent le virus muter, plus elles auront à faire face à de nouveaux variants. C’est ce qu’expliquait l’ONU dès le début, mais au lieu de l’écouter, on a vu tous nos pays paniquer et ne pas se coordonner.
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