La levée du masque aux États-Unis n'est pas aussi simple que prévue. Depuis que les autorités sanitaires ont levé l'obligation de port du masque pour les personnes vaccinées jeudi 13 mai, les Américains ne savent plus qui suivre : la loi ou les recommandations sanitaires ? Même au Congrès, des altercations ont éclaté entre élus préférant garder le masque par prudence et d'autres l'ayant retiré.
Il faut dire que les recommandations annoncées jeudi par la principale agence fédérale de santé publique du pays (CDC) ne sont pas contraignantes : en plus de ne pas s'appliquer dans les transports et les hôpitaux, les autorités précisent qu'elles ne valent pas si le masque reste "requis par les lois et règles fédérales, étatiques, locales" ou "les directives des magasins et entreprises". Une situation qui a laissé patrons et décideurs locaux démunis, forcés de trancher entre recommandations scientifiques et inquiétudes d'Américains encore ébranlés par les répercussions du virus.
Symbole de cette incompréhension, la première dame des États-Unis, Jill Biden qui avait retiré son masque la veille lors de la visite d'un centre de vaccination, portait de nouveau la fameuse protection dans un musée de la capitale jeudi.
Dans le Minnesota et en Pennsylvanie, les obligations en vigueur ont été immédiatement mises à jour. La Virginie et le Maryland ont de leur côté finalement annoncé qu'ils s'y conformeraient samedi. Dans le Connecticut, la nouvelle règle ne s'appliquera que la semaine prochaine. Dans un pays où l'offre de vaccins surpasse désormais la demande, les autorités espèrent ainsi encourager les réticents à sauter le pas de la piqûre.
Avec 36% de sa population vaccinée, les États-Unis peuvent pourtant s'enorgueillir d'avoir bien avancé dans leur campagne nationale. Surtout qu'il est prouvé que le vaccin permet non seulement d'empêcher de développer des formes graves du coronavirus, mais réduit aussi le risque de voir apparaître des symptômes. Il y a quelques jours, la vaccination avec le Pfizer a été élargie aux 12-15 ans.
Pourtant, les Américains s'inquiètent de savoir comment le gouvernement compte s'y prendre pour vérifier que les Américains non-masqués sont bien vaccinés. "Ma crainte c'est, comment vous allez vérifier que les gens sont complètement vaccinés ou pas ?, s'est étonné à New York Ivan Matta, 47 ans. Je crois qu'il y a beaucoup de gens qui ne vont plus utiliser le masque même s'ils ne sont pas vaccinés." En effet, aux États-Unis, l'idée d'un "passeport sanitaire" national a clairement été écartée.
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