La lumière au bout du tunnel ? Certes, la pandémie de coronavirus continue de sévir dans le monde mais certains des pays les plus touchés entrevoient depuis peu une lueur d'espoir.
Après l'Espagne, où "l'hibernation" économique a pris fin, la France a fixé au 11 mai la date du début du déconfinement, et l'idée que "le pire est passé" fait aussi son chemin aux Etats-Unis.
En Italie, où le confinement et l'arrêt quasi total de l'activité économique imposé depuis plus d'un mois a été prolongé jusqu'au 3 mai, quelques commerces, comme les librairies ou les laveries, sont autorisés à rouvrir mardi dans certaines régions. Mais cet allègement, annoncé le 10 avril par le chef du gouvernement Giuseppe Conte, reste marginal.
L'Autriche, elle, a rouvert mardi ses petits commerces, estimant avoir suffisamment "aplati" sa courbe des infections. Aux Etats-Unis, "le pire est passé" dans l'Etat de New York, a déclaré le gouverneur Andrew Cuomo, bien que l'Etat ait franchi lundi la barre des 10.000 morts. "Nous sommes en train de contrôler la propagation" du virus, a-t-il encore estimé.
"Le pire est passé si nous continuons à être intelligents" et à suivre les mesures de confinement, a néanmoins précisé le gouverneur. "Si nous faisons quelque chose de stupide, vous verrez ces chiffres remonter dès demain", a-t-il averti. Andrew Cuomo commence à envisager avec prudence l'après-confinement, qui prévoira dans un premier temps "le redémarrage de certaines activités, en maîtrisant un fragile équilibre".
Dans l'ensemble de la première puissance mondiale, la décision de "rouvrir" l'économie sera cruciale - "la plus importante de ma vie", martèle le président Donald Trump. "Nous sommes très près d'achever un plan pour ouvrir notre pays", a déclaré lundi le président, qui a évoqué "un plateau" de l'épidémie. "Nous voulons ouvrir notre pays et revenir à une vie normale".
Son conseiller scientifique Anthony Fauci a estimé que l'économie pourrait redémarrer graduellement en mai grâce à un début d'amélioration des principaux indicateurs de la propagation.
Les gouvernements du monde entier planchent sur la stratégie de reprise de l'activité, qui sera forcément graduelle pour éviter une deuxième vague plus mortelle encore que la première. Certains pays moins touchés, comme l'Autriche, ont déjà déclenché leur plan de sortie de crise.
Mais aucun parmi les plus endeuillés, comme les Etats-Unis (plus de 23.500 morts), l'Italie (plus de 20.000), l'Espagne (plus de 17.000) ou le Royaume-Uni (plus de 11.000), n'avait encore donné, comme l'a fait la France, une date précise pour la fin des restrictions les plus draconiennes.
Car dans l'immédiat, l'heure est encore au confinement. Comme Paris, et après Rome ou Madrid, Londres envisage de le prolonger.
Les "mesures actuellement en vigueur" ne devraient pas être levées immédiatement, le pays n'ayant "toujours pas passé le pic" de l'épidémie, a annoncé lundi le ministre britannique des Affaires étrangères Dominic Raab, qui dirige provisoirement le gouvernement en l'absence de Boris Johnson.
Ce dernier, contaminé par le Covid-19, était en convalescence dans la résidence de campagne des Premiers ministres, dans le nord-ouest du pays, après s'en être sorti de justesse.
En Espagne, malgré la poursuite du confinement, le gouvernement a autorisé les travailleurs, sous conditions strictes, à reprendre le chemin des usines et des chantiers, après deux semaines d'"hibernation" de toutes les activités économiques non essentielles.
Pour tenter de relancer une économie fragile tout en évitant un rebond des contagions, des policiers et des volontaires ont distribué, dans les métros et les gares, dix millions de masques.
En Allemagne, l'Académie nationale des sciences Leopoldina, dont les avis sont très suivis par les autorités, a aussi prôné lundi un retour "par étapes" à la normale.
En Inde, le Premier ministre Narendra Modi a annoncé mardi la prolongation au moins jusqu'au 3 mai du confinement de son pays de 1,3 milliard d'habitants, la plus grande population au monde soumise à ce genre de mesure, mise en place depuis le 25 mars.
Lundi, la France, un des pays les plus durement frappés par l'épidémie, a prolongé d'un mois son confinement. Mais Emmanuel Macron a aussi esquissé la levée des restrictions et une réouverture des écoles. "L'épidémie commence à marquer le pas", a assuré le président de la République en annonçant que le 11 mai sonnerait le début du déconfinement partiel de la France.
L'OMS, qui avait déjà prévenu vendredi qu'une levée prématurée des mesures de confinement pourrait entraîner une "résurgence mortelle" de la pandémie, a renouvelé son message d'extrême prudence, appelant à un déconfinement "lent".
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