La fête est finie dans en Floride, aux États-Unis. À l'heure où des dizaines de milliers de jeunes Américains sont réunis pour les traditionnelles fêtes de début de printemps (le "spring break"), des mesures drastiques ont été prises pour encadrer ces festivités, qui sont une catastrophe au niveau du respect des règles sanitaires.
C'est là qu'est tout le paradoxe dans le pays en ce moment : la vaccination va vite et c’est parfois incompatible avec la prudence nécessaire. En effet, la campagne bat son plein avec trois millions de personnes vaccinées chaque jour, ce qui ne manque pas de donner un sentiment de liberté, en particulier chez les jeunes, qui sont moins vulnérables.
Ce "spring break " 2021, ne manque donc pas de susciter de vives inquiétudes puisque les fêtards se rassemblent par milliers lors de cet événement, qui se déroule à Miami Beach et Palm Beach, sur la presqu’île en face de la ville de Floride. Forcément, l’épidémie et ses conséquences s’évaporent au rythme des verres d’alcool ce qui explique pourquoi les autorités n'ont pas manqué de sévir pour limiter les risques.
À Miami, le maire de la ville a déclaré l’état d’urgence et a imposé un couvre-feu, de 20 heures à 6h du matin pour une durée de trois jours. Dès le premier soir, cette mesure n’était pas du tout respectée et on a vu des images assez impressionnantes de policiers en tenue anti-émeutes, et même des véhicules blindés face à des fêtards en tongs et tee-shirt.
Des mouvements de foule après des tirs de gaz au poivre ont donc eu lieu contre les étudiants mais aussi de nombreux adultes, présents sur place. Puisque l’autodiscipline ne fonctionne pas, les autorités locales ont décidé d’imposer le couvre-feu jusqu’au 30 mars et peut-être même jusqu’au 12 avril. Ce prolongement risque de créer pas mal de colère et de frustration parmi les fêtards mais pas seulement.
En effet, beaucoup d’Américains estiment que le plus dur est passé et selon eux, il est temps de lâcher la bride et d’en profiter, comme l'encouragent certains gouverneurs républicains. C'est le cas du gouverneur de Floride, Ron De Santis, qui n'a jamais ordonné le port obligatoire du masque et celui du Texas, qui a récemment déclaré qu’il était temps que l’activité reprenne et que tous les magasins rouvrent sans restriction.
Aux États-Unis, chaque responsable d’agence bancaire ou de magasins peut appliquer sa propre politique. Dernièrement, une retraitée confortée par les déclarations de certains politiques, était dans une banque, sans masque. Au moment où l’agent de sécurité lui a demandé d’en mettre un, elle a refusé d'obtempérer et s’est retrouvée plaquée au sol et menottée.
Pour revenir aux fêtes étudiantes du printemps, le danger n’est pas tant pour les jeunes mais bien pour leurs proches et les personnes qu’ils vont croiser, en cas de non-respect des gestes barrières.
Pour les dissuader, une université californienne a même proposé un chèque de 75 dollars aux étudiants qui acceptaient de rester chez eux pendant les vacances, au lieu d’aller faire la fête en Floride. Les États-Unis doivent donc gérer ce moment particulier où la population pense être sortie d’affaire, alors que ce n’est pas encore le cas. Cette problématique sera sans doute à un moment effective en France, mais aussi dans toute l'Europe.
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