Coronavirus : en Floride, les jeunes relancent l'épidémie
Après des mois de confinement, en Floride, les jeunes adultes ont repris une vie normale et festive et participent à la flambée de cas de Covid-19.

De mars à mai, le nombre d'infections dans le "Sunshine state" a été contenu, grâce au confinement. Mais en juin il a explosé, en raison de la réouverture économique de l'État, très dépendant du tourisme, et de l'afflux de jeunes vacanciers américains.
À Ocean Drive, célèbre rue de Miami, les jeunes venus du Missouri, du Texas, de Georgie et d'ailleurs déambulent sur la plage et improvisent des soirées où l'alcool coule à flots.
La Floride a établi un nouveau record de contaminations presque tous les jours au cours des deux dernières semaines avec une pointe à plus de 9.000 nouveaux cas vendredi 26 juin, pour un total de plus de 100.000 cas recensés. Surtout, un des chiffres les plus parlants est l'âge moyen des personnes infectées : 33 ans, contre 65 il y a deux mois.
Le gouverneur Ron DeSantis, qui avait été très lent à mettre en place des mesures de confinement au mois de mars, a expliqué cette semaine que son État faisait face à une "vraie explosion" de la maladie chez les jeunes. Le taux de positivité pour les 15-44 ans "est proche de 20%", a indiqué l'élu républicain vendredi 26 juin en annonçant l'interdiction de la consommation d'alcool dans les bars, même si la vente à emporter reste possible et que les restaurants pourront toujours servir de l'alcool.
"Il faut être vigilant" affirme le gouverneur de Floride
Certains bars avaient été pointés du doigt pour non respect de la distanciation physique au cours des derniers jours et avaient été mis en garde par l'élu républicain.
Le problème, explique Mary Jo Trepka, une épidémiologiste de la Florida International University, est que quand on dit aux jeunes qu'ils sont moins vulnérables face au virus, ils entendent qu'ils y sont immunisés.
Au début du mois de juin, "les gens voulaient naturellement que les choses reviennent à la normale", a résumé le gouverneur DeSantis. "Mais maintenant il faut être vigilant, notamment les jeunes porteurs" du virus.