Pour son premier voyage à l'étranger, le roi Charles III a choisi la France. Il sera dans l'Hexagone du 26 au 29 mars prochain. La visite d'État passera par Paris, puis Bordeaux. Une telle visite se situe au sommet du protocole entre deux pays, on ne peut donc pas faire "mieux" et est au-dessus de la visite privée, de visite de travail ou de la visite officielle.
Un tel déplacement nécessite un accueil de haut niveau. En France, ce sera la ministre de l'Europe et des Affaires étrangères Catherine Colonna qui accueillera le souverain britannique. Le roi devra, forcément, participer à une revue des troupes. Celle-ci aura lieu sous l'Arc de Triomphe à Paris, à 11 heures le 26 mars, avec Emmanuel Macron.
Autre implication de cette visite : le dîner d'État. Lundi 26 mars, pour sa première journée en France en tant que roi du Royaume-Uni sera accueilli au château de Versailles avec plusieurs dizaines d'invités. Il aura lieu dans la Galerie des Glaces. Charles III devra, également, passer obligatoirement à l'Hôtel de Ville de Paris pour rencontrer la maire de la capitale, Anne Hidalgo.
D'autres passages sont recommandés, sans être "obligatoires". Par exemple : un discours devant l'une des deux chambres du Parlement, se déplacer en région. Charles III s'exprimera devant le Sénat et il ira, durant sa visite, dans la région bordelaise. Une incertitude demeure néanmoins à ce stade sur le moyen de transport qu'utilisera le monarque pour se rendre dans le sud-ouest.
Un choix loin d'être le fruit du hasard pour le maire de Bordeaux. "Je suis très heureux qu'il ait choisi Bordeaux. Il ne l'a pas choisi au hasard. Le roi souhaitait visiter une ville écologiste. Il n'y avait pas beaucoup de gens qui, dans les années 1970, parlaient d'une planète en danger", loue Pierre Hurmic, maire EELV de la préfecture girondine au micro de RTL.
Cette visite est un événement historique et exceptionnel, puisque sa mère - la reine Elizabeth II - n'est venue en France qu'à cinq reprises en 70 années de règne. Ce n'est pas beaucoup. Le dernier roi britannique à avoir foulé le sol français était son père, George VI... en juillet 1938.
"La France a été choisie comme première visite d'État parce que cela rentre dans les objectifs du gouvernement qui sont de réchauffer les relations, après des années de tensions dues au Brexit", juge un ancien ambassadeur du Royaume-Uni en France auprès de RTL. Cette visite est tout autant un symbole qu'un choix conscient. Les Britanniques ont été touchés par les mots d'Emmanuel Macron à la mort de la reine, en septembre 2022. Ils savent aussi que la France est capable de sortir la pompe et l'apparat pour accueillir.
Par ailleurs, Charles III se rendra durant sa visite d'État dans la forêt de Gironde, ravagée par les flammes durant l'été 2022. Une image forte qui devrait marquer après les fastueuses réceptions en région parisienne.